DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0595
MÉTAUX. • 565
Ces goujons et crampons sont partout en fer, scellés avec du plomb
et entièrement couverts de ce dernier métal (1)'..
Les goujons sont cylindriques ou carrés ; ils varient entre 0m,02 et
0m,03 de grosseur, 0m,10 et 0m,U de longueur (2).
Les crampons ont la forme tantôt : de h; comme au Parthénon,
au temple de Jupiter Olympien à Athènes, à celui de Némésis à
Rhamnus (PI. 47, F. XVII à XX) (3); tantôt de ni comme aux
temples R et S de Sélinonte (PI. 44, F. VIII et PI. 56, F. IV). Au
temple de Diane Laphria à Mécènes les pierres des corniches sont
réunies par des crampons en forme de queue d'aronde (4).
Les armatures en fer des temples athéniens étaient exécutées avec
un soin, un goût admirables (5). Nous avons rapporté un des cram-
mème système de crampons et de goujons en fer scellés au plomb. M. Texier, en rappor-
tant ce fait, De<cr. de l'Asie Min., ffniv; Pitt., ouv. cit., y ajoute la circonstance remar-
quable que le tremblement de terre qui renversa ce monument déjà ruiné en partie par
la main des hommes, ne put pas disjoindre l'entablement : celui-ci tomba tout entier
grâce à l'armature qui le réunissait.
M. Texier a rapporté au musée du Louvre des masses considérables de fer et de plomb
provenant des ruines du temple ; il ne put les en tirer qu'avec une peine infinie.
(1) Le plomb se trouve abondamment dans la nature, surtout à l'état de galène ou
sulfure; il est souvent mêlé avec des minerais d'argent et on le découvrit probablement
en traitant ces derniers.
(2) Lorsque les dimensions des trous qui recevaient les goujons sont moindres en pro-
fondeur, plus considérables en largeur, on doit en conclure que les goujons étaient on
bors.
(3) Voir également Ant. inéd., de l'Ait., trad. fraiiç.,ouv. cit.,.cb. vi, p. 51, PI. 7.
Des crampons en fer étaient employés aux plafonds de ce temple et les poutres en marbre,
les da.les diverses dont ils se composaient étaient réunies ensemble au moyen de scelle-
ments en plomb.
(4) Voyage archéologique en Grèce et en Asie Mineure, par P. Lebas, Paris 4847. La
longueur de ces crampons paraît être d'environ 0m,W ; ils auraient pour largeur maxi-
mum aux extrémités 0m,<0, minimum au milieu 0m,05.
(5) M. Bœtticher dit à ce propos, Béricht u. d. Untersuch. a. d. Acr.v:Athen, ouv. cit.:
« Les crampons sont remarquablement forgés et exécutés avec tant de précision, des
» arêtes si vives, que les barres semblent avoir été passées au laminoir. Du fer si bien
» forgé est moins susceptible de s'oxyder, car les parties qui sont restées à l'air depuis
» des siècles sont assez intactes. Les entailles étaient bien plus grande que les crampons
» et allaient en s'élargissant vers le fond : aussi le plomb enveloppait entièrement le
» fer et empêchait tout commencement de rouille. La quantité de fer et de plomb em-
» ployée au Parthénon, à l'Érechthéion et aux Propylées a dû être énorme. »
Ces goujons et crampons sont partout en fer, scellés avec du plomb
et entièrement couverts de ce dernier métal (1)'..
Les goujons sont cylindriques ou carrés ; ils varient entre 0m,02 et
0m,03 de grosseur, 0m,10 et 0m,U de longueur (2).
Les crampons ont la forme tantôt : de h; comme au Parthénon,
au temple de Jupiter Olympien à Athènes, à celui de Némésis à
Rhamnus (PI. 47, F. XVII à XX) (3); tantôt de ni comme aux
temples R et S de Sélinonte (PI. 44, F. VIII et PI. 56, F. IV). Au
temple de Diane Laphria à Mécènes les pierres des corniches sont
réunies par des crampons en forme de queue d'aronde (4).
Les armatures en fer des temples athéniens étaient exécutées avec
un soin, un goût admirables (5). Nous avons rapporté un des cram-
mème système de crampons et de goujons en fer scellés au plomb. M. Texier, en rappor-
tant ce fait, De<cr. de l'Asie Min., ffniv; Pitt., ouv. cit., y ajoute la circonstance remar-
quable que le tremblement de terre qui renversa ce monument déjà ruiné en partie par
la main des hommes, ne put pas disjoindre l'entablement : celui-ci tomba tout entier
grâce à l'armature qui le réunissait.
M. Texier a rapporté au musée du Louvre des masses considérables de fer et de plomb
provenant des ruines du temple ; il ne put les en tirer qu'avec une peine infinie.
(1) Le plomb se trouve abondamment dans la nature, surtout à l'état de galène ou
sulfure; il est souvent mêlé avec des minerais d'argent et on le découvrit probablement
en traitant ces derniers.
(2) Lorsque les dimensions des trous qui recevaient les goujons sont moindres en pro-
fondeur, plus considérables en largeur, on doit en conclure que les goujons étaient on
bors.
(3) Voir également Ant. inéd., de l'Ait., trad. fraiiç.,ouv. cit.,.cb. vi, p. 51, PI. 7.
Des crampons en fer étaient employés aux plafonds de ce temple et les poutres en marbre,
les da.les diverses dont ils se composaient étaient réunies ensemble au moyen de scelle-
ments en plomb.
(4) Voyage archéologique en Grèce et en Asie Mineure, par P. Lebas, Paris 4847. La
longueur de ces crampons paraît être d'environ 0m,W ; ils auraient pour largeur maxi-
mum aux extrémités 0m,<0, minimum au milieu 0m,05.
(5) M. Bœtticher dit à ce propos, Béricht u. d. Untersuch. a. d. Acr.v:Athen, ouv. cit.:
« Les crampons sont remarquablement forgés et exécutés avec tant de précision, des
» arêtes si vives, que les barres semblent avoir été passées au laminoir. Du fer si bien
» forgé est moins susceptible de s'oxyder, car les parties qui sont restées à l'air depuis
» des siècles sont assez intactes. Les entailles étaient bien plus grande que les crampons
» et allaient en s'élargissant vers le fond : aussi le plomb enveloppait entièrement le
» fer et empêchait tout commencement de rouille. La quantité de fer et de plomb em-
» ployée au Parthénon, à l'Érechthéion et aux Propylées a dû être énorme. »