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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0600
570 LIVRE HUITIÈME. — CHAP. 8.
grossier, qui est généralement, en Grèce comme en Sicile, très-co-
quillier et par conséquent poreux, ils le recouvraient constamment
d'un enduit ou stuc. Les restes retrouvés en quantité souvent assez
considérable sur tous les temples et sur toutes leurs parties ne per-
mettent pas la moindre incertitude à cet égard. Ils ne se sont con-
servés que sur les pierres qui, ensevelies dans la terre, sont restées à
l'abri des intempéries ; mais leurs surfaces n'étaient pas pour cela
plus rugueuses que les. autres. En Sicile, à Pœstum, à Pompéi
comme en Grèce, les pièces recouvertes de stuc ont été constam-
ment taillées avec toute la perfection que comportait la nature de
leur grain ; la porosité de la matière, la bonté de l'enduit suffisaient
pour produire l'adhérence nécessaire.
Il arrivait cependant quelquefois que les profils taillés de la pierre
différaient un peu de ceux qui devaient être définitifs et la forme
provisoire avait pour but, tantôt d'augmenter l'adhérence du stuc,
tantôt de simplifier le travail de la pierre.
D'abord au bas des pierres du socle, on creusait souvent des espè-
ces de feuillures que l'on remplissait de stuc grossier et, par-dessus
celui-ci, de stuc plus fin qui constituait l'enduit général. Cette sur-
épaisseur, en augmentant l'adhérence, garantissait plus sûrement les
joints de chaque assise contre l'infiltration des eaux. Ces feuillures
sont parfaitement accusées dans le soubassement du temple de Sé-
geste (1): leur usage est nettement expliqué par la présence à Séli-
nonte, dans des refouillements semblables, des deux genres de stuc
dont nous venons de parler. On l'a constaté également à plusieurs
autres monuments de la Sicile et de la Grèce.
Les gouttes du te.mple R, PI. 41, F. IX, ont en pierre la forme
d'un cône tronqué, tandis qu'avec le stuc ce sont des cylindres par-
faits : la plus grande épaisseur du stuc clans le haut des gouttes avait
pour résultat d'augmenter l'adhérence de celui-ci.
(1)P1. 4, F. Il et PI. 5, F. II.
grossier, qui est généralement, en Grèce comme en Sicile, très-co-
quillier et par conséquent poreux, ils le recouvraient constamment
d'un enduit ou stuc. Les restes retrouvés en quantité souvent assez
considérable sur tous les temples et sur toutes leurs parties ne per-
mettent pas la moindre incertitude à cet égard. Ils ne se sont con-
servés que sur les pierres qui, ensevelies dans la terre, sont restées à
l'abri des intempéries ; mais leurs surfaces n'étaient pas pour cela
plus rugueuses que les. autres. En Sicile, à Pœstum, à Pompéi
comme en Grèce, les pièces recouvertes de stuc ont été constam-
ment taillées avec toute la perfection que comportait la nature de
leur grain ; la porosité de la matière, la bonté de l'enduit suffisaient
pour produire l'adhérence nécessaire.
Il arrivait cependant quelquefois que les profils taillés de la pierre
différaient un peu de ceux qui devaient être définitifs et la forme
provisoire avait pour but, tantôt d'augmenter l'adhérence du stuc,
tantôt de simplifier le travail de la pierre.
D'abord au bas des pierres du socle, on creusait souvent des espè-
ces de feuillures que l'on remplissait de stuc grossier et, par-dessus
celui-ci, de stuc plus fin qui constituait l'enduit général. Cette sur-
épaisseur, en augmentant l'adhérence, garantissait plus sûrement les
joints de chaque assise contre l'infiltration des eaux. Ces feuillures
sont parfaitement accusées dans le soubassement du temple de Sé-
geste (1): leur usage est nettement expliqué par la présence à Séli-
nonte, dans des refouillements semblables, des deux genres de stuc
dont nous venons de parler. On l'a constaté également à plusieurs
autres monuments de la Sicile et de la Grèce.
Les gouttes du te.mple R, PI. 41, F. IX, ont en pierre la forme
d'un cône tronqué, tandis qu'avec le stuc ce sont des cylindres par-
faits : la plus grande épaisseur du stuc clans le haut des gouttes avait
pour résultat d'augmenter l'adhérence de celui-ci.
(1)P1. 4, F. Il et PI. 5, F. II.