STUC. 571
Les profils de la pierre étaient souvent plus simples que ceux du
stuc ; la base des colonnes du monument dit de Théron, à Agrigente,
PI. 89, F. XV et XY1, en est un exemple remarquable. Le profil de
la pierre est indiqué en masse ; les deux tores se confondent avec la
scotie du milieu, tandis que le profil en stuc reproduit exactement
une base attique avec des listels entre les moulures principales. Il y
a des différences analogues, quoique moins accusées, dans les chapi-
teaux ; il est intéressant de rappeler que tous les fragments d'archi-
tecture à Pompéi et en Italie, dont les pierres ont été enduites de
stuc présentent les mêmes particularités.
Dans d'autres monuments enfin des moulures entières, ou d'au-
tres membres d'architecture ne sont pas réservés dans la pierre et
sont exécutés entièrement en stuc.
Au temple d'Esculape, à Agrigente, sur la pierre entièrement
lisse du mur de la cella, nous avons retrouvé une petite partie de la
moulure en stuc qui formait le chambranle de la porte, et plus haut
un autre débris, aussi en stuc, de la crossette de ce même cham-
branle (I).
Les gouttes étaient également exécutées quelquefois tout en stuc.
Au grand temple de Psestum (2), toutes les mutules de la corniche
portaient à la place de gouttes des renfoncements circulaires de
0m,07 de diamètre et 0m,018 de profondeur. Comme on n'y a point
trouvé de gouttes détachées en pierre, il est plus que probable que
les gouttes faites en stuc étaient fixées dans les renfoncements en
même temps que les ouvriers étendaient sur tout l'édifice la brillante
enveloppe qui lui donnait l'apparence du marbre (3).
(1) Ce fragment, représenté PI. 89, F. XVJII et XIX, nous a permis (Voir p. 290,
note 1) de déterminer la hauteur minimum des colonnes de ce temple.
(2) Les ruines de Pœstum, ouv. cit.,.par Delagardette, p. 32, PI. 8.
(3) Le détail d'un renfoncement et d'une goutte en stuc est donné PI. 26, F. V.
Il est intéressant de rappeler une note de Delagardette dans laquelle, à propos de
cette circonstance, il annonce que M. Dufourny se proposait de publier les dessins,
détails et descriptions de tous les monuments de la Sicile élevés par les Grecs. Cet
Les profils de la pierre étaient souvent plus simples que ceux du
stuc ; la base des colonnes du monument dit de Théron, à Agrigente,
PI. 89, F. XV et XY1, en est un exemple remarquable. Le profil de
la pierre est indiqué en masse ; les deux tores se confondent avec la
scotie du milieu, tandis que le profil en stuc reproduit exactement
une base attique avec des listels entre les moulures principales. Il y
a des différences analogues, quoique moins accusées, dans les chapi-
teaux ; il est intéressant de rappeler que tous les fragments d'archi-
tecture à Pompéi et en Italie, dont les pierres ont été enduites de
stuc présentent les mêmes particularités.
Dans d'autres monuments enfin des moulures entières, ou d'au-
tres membres d'architecture ne sont pas réservés dans la pierre et
sont exécutés entièrement en stuc.
Au temple d'Esculape, à Agrigente, sur la pierre entièrement
lisse du mur de la cella, nous avons retrouvé une petite partie de la
moulure en stuc qui formait le chambranle de la porte, et plus haut
un autre débris, aussi en stuc, de la crossette de ce même cham-
branle (I).
Les gouttes étaient également exécutées quelquefois tout en stuc.
Au grand temple de Psestum (2), toutes les mutules de la corniche
portaient à la place de gouttes des renfoncements circulaires de
0m,07 de diamètre et 0m,018 de profondeur. Comme on n'y a point
trouvé de gouttes détachées en pierre, il est plus que probable que
les gouttes faites en stuc étaient fixées dans les renfoncements en
même temps que les ouvriers étendaient sur tout l'édifice la brillante
enveloppe qui lui donnait l'apparence du marbre (3).
(1) Ce fragment, représenté PI. 89, F. XVJII et XIX, nous a permis (Voir p. 290,
note 1) de déterminer la hauteur minimum des colonnes de ce temple.
(2) Les ruines de Pœstum, ouv. cit.,.par Delagardette, p. 32, PI. 8.
(3) Le détail d'un renfoncement et d'une goutte en stuc est donné PI. 26, F. V.
Il est intéressant de rappeler une note de Delagardette dans laquelle, à propos de
cette circonstance, il annonce que M. Dufourny se proposait de publier les dessins,
détails et descriptions de tous les monuments de la Sicile élevés par les Grecs. Cet