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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0632
602 LIVRE NEUVIÈME. — GIIAP. 2.
tôt détruit et remplacé par un nouveau ciment au travers duquel on
fit dans le mur les trous exigés pour la nouvelle destination de
l'édifice.
» Le soubassement ou socle a 80 centimètres] de haut ; la retraite
du mur sur ce socle est de I centimètre; la surface du socle est lisse et
polie; la partie supérieure du mur, au contraire, est piquée au
ciseau avec une industrie et une application merveilleuses ; les
piqûres en sont si fines et si régulières, qu'à leur aspect on reste
convaincu qu'elles n'ont pu être faites qu'à l'époque delà construc-
tion del'édifice. Les chrétiens n'ont pu faire ce travail si péniblepour
détruire le poli des parois et les badigeonner ensuite, car, au Par-
thénon, leurs peintures sont exécutées sur le marbre même. Le
mur a été piqué dès l'origine dans le but de recevoir le stuc. Les
prolongements des murs hors de la cella étaient piqués également et
prouvent que le pronaos était aussi recouvert de peintures. »
§6. — Observations recueillies sur l'Érechthéion.
Résumé du Mémoire présenté par M. Tétaz à Vappui de sa
restauration faite en 1847.
Les inscriptions qui rendent compte des travaux d'achèvement et
de décoration de l'Erechthéion indiquent clairement dans quelques-
uns de leurs détails que la coloration rehaussait l'effet de la sculp-
ture sur les moulures des architraves; il résulte de ces documents
que les fonds et sans doute les filets étaient peints et les ornements
dorés. Sauf quelques variétés dans les tons, il devait en être de
même, dit M. Tétaz, pour toutes les autres lignes d'oves ou de rais
de cœur des corniches, des antes et des chapiteaux. Ceux-ci d'ailleurs
se restaurent à peu près complètement au moyen des traces qui
subsistent encore aux chapiteaux des colonnes du portique septen-
tentrional. Les filets des volutes étaient rouges ; sur le fond dans l'in-
térieur des volutes et au-dessus du tore qui était bleu, couraient
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tôt détruit et remplacé par un nouveau ciment au travers duquel on
fit dans le mur les trous exigés pour la nouvelle destination de
l'édifice.
» Le soubassement ou socle a 80 centimètres] de haut ; la retraite
du mur sur ce socle est de I centimètre; la surface du socle est lisse et
polie; la partie supérieure du mur, au contraire, est piquée au
ciseau avec une industrie et une application merveilleuses ; les
piqûres en sont si fines et si régulières, qu'à leur aspect on reste
convaincu qu'elles n'ont pu être faites qu'à l'époque delà construc-
tion del'édifice. Les chrétiens n'ont pu faire ce travail si péniblepour
détruire le poli des parois et les badigeonner ensuite, car, au Par-
thénon, leurs peintures sont exécutées sur le marbre même. Le
mur a été piqué dès l'origine dans le but de recevoir le stuc. Les
prolongements des murs hors de la cella étaient piqués également et
prouvent que le pronaos était aussi recouvert de peintures. »
§6. — Observations recueillies sur l'Érechthéion.
Résumé du Mémoire présenté par M. Tétaz à Vappui de sa
restauration faite en 1847.
Les inscriptions qui rendent compte des travaux d'achèvement et
de décoration de l'Erechthéion indiquent clairement dans quelques-
uns de leurs détails que la coloration rehaussait l'effet de la sculp-
ture sur les moulures des architraves; il résulte de ces documents
que les fonds et sans doute les filets étaient peints et les ornements
dorés. Sauf quelques variétés dans les tons, il devait en être de
même, dit M. Tétaz, pour toutes les autres lignes d'oves ou de rais
de cœur des corniches, des antes et des chapiteaux. Ceux-ci d'ailleurs
se restaurent à peu près complètement au moyen des traces qui
subsistent encore aux chapiteaux des colonnes du portique septen-
tentrional. Les filets des volutes étaient rouges ; sur le fond dans l'in-
térieur des volutes et au-dessus du tore qui était bleu, couraient
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