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Hittorff, Jacques Ignace; Zanth, Ludwig
Recueil des monuments de Ségeste et de Sélinonte (Band 1): Texte — 1870

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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0643

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COLORATION DES TEMPLES. 613

appliquées. Mais l'analogie entre les temples, les tombeaux et les
édifices de Pompéi nous permet de conclure que le soubassement
était très-foncé, la partie supérieure beaucoup moins, assez cepen-
dant pour que les colonnes s'enlevassent en clair sur elle. Si en
outre, comme il est probable, l'architrave avait le même fond clair
que la colonne, ce qui l'implique nécessairement pour ses faces infé-
rieure et intérieure, il est bien difficile de ne pas l'admettre pour
l'architrave au-dessus des colonnes du pronaos et du posticum
comme aussi le long des façades latérales pour la partie au-dessus
des murs du sanctuaire correspondante à l'architrave de l'ordre exté-
rieur : ceci entraîne comme conséquence la nécessité de rappeler
sur les murs et dans les compartiments colorés le ton jaune des
colonnes et de l'architrave. Si la couleur jaune était spéciale aux
parties essentielles de la construction, on ne pouvait pas à ce titre
la proscrire des murs du sanctuaire; il fallait encore moins l'appli-
quer sur toute leur étendue parce qu'alors les murs, dont les surfaces
étaient plus grandes que celles des colonnes, auraient d'autant plus
absorbé l'importance de celles-ci qu'il devenait impossible de distin-
guer sur le fond jaune des murs des colonnes du même ton.

Lorsque les frises au-dessus des murs du naos et du côté des
ptéromas étaient sculptées, comme au Parthénon et au Théséion,
les figures s'en détachaient sur un fond rouge ou bleu : dans le cas
contraire on ne sait trop comment étaient peintes ces parties non
plus que les linteaux qui séparaient les diverses parties des plafonds
et avaient des dimensions supérieures aux poutres qui formaient la
division des;-caissons. Par analogie avec les façades extérieures, il y
a lieu de croire qu'on v rappelait avec plus ou moins d'extension le
ton jaune des grands membres de l'architecture. Quand les poutres
en bois restaient apparentes, elles devaient rappeler la couleur
des revêtements en terre cuite avec lesquels on les garantissait dès
l'antiquité la plus reculée; cet usage, déjà rapporté par Homère,
a été mentionné depuis par Pausanias, Pline et d'autres auteurs.
 
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