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Hittorff, Jacques Ignace; Zanth, Ludwig
Recueil des monuments de Ségeste et de Sélinonte (Band 1): Texte — 1870

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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0648

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0<8 LIVRE NEUVIÈME. — CHAP. 4.

vases des représentations de colonnes doriques où ces décorations
sont tout autres. Ainsi dans le chapiteau, PI. 81, F. XXII. men-
tionné p. 263 et 340, à prOpos de la transformation des chapiteaux
en pierre, les doubles lignes horizontales à ïa naissance et au milieu
de l'échiné, les points espacés entre ces lignes, sr bien motivés sous
le rapport de ïa construction, ont dû, ce nous semble, inspirer les
artistes grecs m feux que nous n'avons réussi à le faire en cherchant à
restituer d'après ce motif l'a décoration de l'échiné au premier cha-
piteau du temple T de Sélinonte, PI. 75, F. IV. Dans les ornements
très-simples de l'abaque, PI. 81, F. XXII, les lignes verticales et ho-
rizontales sont remarquablement combinées pour exprimer sa double
action dans les mêmes sens : nous avons cherché à les rappeler sur
l'abaque, PI. 75, F. IV ; on les retrouve plus compliquées sur divers
abaques en pierre.

Les ornements d'un autre chapiteau, PI. 8f, F. XXV, ont été in-
spirés par le même principe, bien que la filiation en soit certaine-
ment moins directe. Ainsi l'ensemble de méandres très-simples et de
lignes qui constituent l'ornement de la zone inférieure sont ïa rémi-
niscence d'une bandelette ornée qui entourerait et consoliderait le bas
de l'échiné ; les enroulements placés &u dessus rappellent encore le
même but; les palmettes qui les surmontent forment un motif que
l'on rencontre sur les listels, les bandeaux, les moulures supérieures
de presque tous les monuments et enfin sur les diadèmes (I). De ce que
ceux-ci, sur les têtes qu'ils entourent, sont les symboles de la royauté,
les ornements qui les caractérisent, placés sur les parties principales
de la colonne et de l'architrave, n'avaient-ils pas pour but de rap-
peler que ces parties étaient réunies entre elles de manière â ne faire
qu'un tout, que par leur position sur les fûts des colonnes ou au som-
met des édifices ils en étaient les plus nobles couronnements? Quoi
qu'on puisse dire de cette supposition, elle nous semble parfaitement

(i) Voir le diadème de Jupiter Trophonius, PI. 81, F. XXVI.
 
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