ORNEMENTS PEINTS. 617
mentsn'apas été restreint à une certaine période de l'art grec, mais
qu'il s'est perpétué pendant toute sa durée, en conservant toujours
la même importance. ,
Les différents exemples que nous trouvons dans les monuments
et les vases confirment, une fois de plus l'analogie absolue qu'il y
a dans quelques-unes de leurs parties, et puisque nous ne pouvons
plus rien apprendre des monuments eux-mêmes, c'est dans l'étude
suivie des vases que nous devons chercher une série presque iné-
puisable de documents sur cette partie si intéressante et encore
si peu connue de l'art grec. Nous insistons sur ce point : bien que
nous ayons cité nous-même les ornements des temples romains
comme le dernier terme d'une série de décorations d'abord peintes
puis ciselées et peintes chez les Grecs, enfin sculptées chez les Ro-
mains, et que, sans nul doute, les sculptures des premiers temples
romains aient dû être inspirées directement des temples grecs de
la même époque, il faut se garder de trop généraliser ce principe ;
n'admettre que cette source unique de restitutions serait une grave
erreur, dans laquelle, à notre avis, on est tombé pour l'ornementa-
tion des chapiteaux.
Dans presque tous les chapiteaux doriques romains où l'influence
grecque se fait plus ou moins sentir, l'échiné est décorée de feuilles
dont la pointe est tournée vers le fût ou d'oves qui ont avec ces
feuilles la plus grande analogie: conclure de là que dans quelques-
uns des temples grecs il y avait sur les échines des chapiteaux des
feuilles peintes semblables à celles-là, ce n'est pas absolument im-
possible, quoiqu'on n'en ait encore retrouvé ni sur des monuments
tout à fait grecs, ni sur les peintures des vases ; mais on ne peut pas
admettre, comme M. Bœtticher (1), qu'il n'y eût sur les échines grec-
ques que ces ornements. Nous voyons en effet dans les peintures de
lures à bec de corbin, se sont transmis d'âge en âge sans changement appréciable, si ce
n'est peut-être dans la coloration.
(I) Tekt. der Hell., ouv. cit.
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mentsn'apas été restreint à une certaine période de l'art grec, mais
qu'il s'est perpétué pendant toute sa durée, en conservant toujours
la même importance. ,
Les différents exemples que nous trouvons dans les monuments
et les vases confirment, une fois de plus l'analogie absolue qu'il y
a dans quelques-unes de leurs parties, et puisque nous ne pouvons
plus rien apprendre des monuments eux-mêmes, c'est dans l'étude
suivie des vases que nous devons chercher une série presque iné-
puisable de documents sur cette partie si intéressante et encore
si peu connue de l'art grec. Nous insistons sur ce point : bien que
nous ayons cité nous-même les ornements des temples romains
comme le dernier terme d'une série de décorations d'abord peintes
puis ciselées et peintes chez les Grecs, enfin sculptées chez les Ro-
mains, et que, sans nul doute, les sculptures des premiers temples
romains aient dû être inspirées directement des temples grecs de
la même époque, il faut se garder de trop généraliser ce principe ;
n'admettre que cette source unique de restitutions serait une grave
erreur, dans laquelle, à notre avis, on est tombé pour l'ornementa-
tion des chapiteaux.
Dans presque tous les chapiteaux doriques romains où l'influence
grecque se fait plus ou moins sentir, l'échiné est décorée de feuilles
dont la pointe est tournée vers le fût ou d'oves qui ont avec ces
feuilles la plus grande analogie: conclure de là que dans quelques-
uns des temples grecs il y avait sur les échines des chapiteaux des
feuilles peintes semblables à celles-là, ce n'est pas absolument im-
possible, quoiqu'on n'en ait encore retrouvé ni sur des monuments
tout à fait grecs, ni sur les peintures des vases ; mais on ne peut pas
admettre, comme M. Bœtticher (1), qu'il n'y eût sur les échines grec-
ques que ces ornements. Nous voyons en effet dans les peintures de
lures à bec de corbin, se sont transmis d'âge en âge sans changement appréciable, si ce
n'est peut-être dans la coloration.
(I) Tekt. der Hell., ouv. cit.
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