624 LIVRE NEUVIÈME. — CHAP. 6.
blance qu'on leur avait donné extérieurement une même forme;
cette analogie devait également se retrouver dans leur décoration
intérieure.
Le testament découvert par M. Kiessling à Bâle (1), et dans lequel
une chambre sépulcrale est désignée sous le nom latin de cella,
vient encore confirmer l'assimilation que les anciens faisaient entre
les tombeaux et les sanctuaires ou temples. Nous l'avons établi
depuis longtemps, d'après les remarques que nous ont fournies les
éléments architectoniques. Quoique ces éléments, d'une richesse
inépuisable pour l'archéologie, soient de toute évidence, leur con-
firmation par un texte n'en offre pas moins un très-grand intérêt.
Le renfoncement taillé au temple de Thésée dans le marbre pour
recevoir un enduit en stuc est une preuve matérielle de la place qui
avait été réservée aux compositions de Polygnole et de Micon ; on en
peut dire autant de l'église de Saint-Urbain, l'ancien temple de
Bacchus, dont nous parlons p. 614. Malgré le silence des auteurs et
bien que les peintures ne fussent pas appliquées indistinctement
partout, il n'y a pas de raison pour ne point admettre qu'il en fut de
même à quelques-uns des temples de Minerve, d'Qlympie, de Tégée,
d'Eleusis, de Phygalie, etc. Dira-t-on qu'avec des colonnes dans
l'intérieur des cellas les murailles étaient défavorablement disposées
pour cette décoration? Peut-être, avec une seule composition couvrant
toute la paroi : elle était aussi satisfaisante que possible en divisant
les sujets. Des peintures distribuées sur les murs dans la hauteur de
l'ordre inférieur, au-dessus du soubassement qui les mettait hors de
l'atteinte des visiteurs et recevait une partie des offrandes, auraient
été aussi bien exposées que celles retrouvées à Pompéi, à Hercula-
num, dans les péristyles, les atriums et les portiques des édifices
sacrés et profanes ou des maisons particulières. Au temple de Cérès
(<) Revue Archéologique, année 1864. Livre VH, p. 28, Des cimetières chrétiens, etc.,
par M. Rossi ; Liv. VIII, p. H3, nos observations sur cet article.
blance qu'on leur avait donné extérieurement une même forme;
cette analogie devait également se retrouver dans leur décoration
intérieure.
Le testament découvert par M. Kiessling à Bâle (1), et dans lequel
une chambre sépulcrale est désignée sous le nom latin de cella,
vient encore confirmer l'assimilation que les anciens faisaient entre
les tombeaux et les sanctuaires ou temples. Nous l'avons établi
depuis longtemps, d'après les remarques que nous ont fournies les
éléments architectoniques. Quoique ces éléments, d'une richesse
inépuisable pour l'archéologie, soient de toute évidence, leur con-
firmation par un texte n'en offre pas moins un très-grand intérêt.
Le renfoncement taillé au temple de Thésée dans le marbre pour
recevoir un enduit en stuc est une preuve matérielle de la place qui
avait été réservée aux compositions de Polygnole et de Micon ; on en
peut dire autant de l'église de Saint-Urbain, l'ancien temple de
Bacchus, dont nous parlons p. 614. Malgré le silence des auteurs et
bien que les peintures ne fussent pas appliquées indistinctement
partout, il n'y a pas de raison pour ne point admettre qu'il en fut de
même à quelques-uns des temples de Minerve, d'Qlympie, de Tégée,
d'Eleusis, de Phygalie, etc. Dira-t-on qu'avec des colonnes dans
l'intérieur des cellas les murailles étaient défavorablement disposées
pour cette décoration? Peut-être, avec une seule composition couvrant
toute la paroi : elle était aussi satisfaisante que possible en divisant
les sujets. Des peintures distribuées sur les murs dans la hauteur de
l'ordre inférieur, au-dessus du soubassement qui les mettait hors de
l'atteinte des visiteurs et recevait une partie des offrandes, auraient
été aussi bien exposées que celles retrouvées à Pompéi, à Hercula-
num, dans les péristyles, les atriums et les portiques des édifices
sacrés et profanes ou des maisons particulières. Au temple de Cérès
(<) Revue Archéologique, année 1864. Livre VH, p. 28, Des cimetières chrétiens, etc.,
par M. Rossi ; Liv. VIII, p. H3, nos observations sur cet article.