628 LIVRE NEUVIÈME. — GHAP. 7.
couches sur les matières quelconques, pierres, marbres, stucs, bois
ou métaux, qui servaient de fond, puis ensuite cautérisé; la chaleur
rendait les fonds plus absorbants.l'adhérence de la cire à ceux-ci plus
intime ; les couleurs appliquées au pinceau permettaient le faire le
plus fini, le plus méticuleux ou l'exécution la plus large et la plus
prompte, les teintes les plus vaporeusement fondues comme les tou-
ches les plus heurtées, les glacis les plus transparents ou les tons les
plus empâtés; dans leur état naturel les teintures sont d'une fraî-
cheur si parfaite, d'un mat si doux, d'un caractère si éminemment
mural et plastique que la cautérisation ne devait pas se faire indis-
tinctement sur toutes après leur achèvement, et les notions qui nous
sont parvenues sur ce sujet n'établissent pas qu'il ait toujours été
procédé à cette dernière opération; lorsqu'elle avait lieu, la pein-
ture prenait un poli qui variait probablement suivant le degré d'inus-
tion et de frottement, suivant encore la nature du vernis [Yatramen-
tum d'Àpelles) qui était appliqué avant la cautérisation et dont la
composition, quant aux substances accessoires, était modifiée parles
artistes, selon les effets qu'ils voulaient obtenir.
La cautérisation devait être obligatoire pour les peintures d'orne-
ments d'architecture et en général pour toutes celles qui étaient
exposées à l'extérieur des monuments. Le poli, qui en est la consé-
quence, était le préservatif le plus puissant contre la détérioration
qu'amènent si vite sur des surfaces tant soit peu rugueuses la pous-
sière, puis les végétations et les animalcules que l'humidité y
développe.
Les autres substances organiques dont il est parlé dans les au-
teurs, ou dont les modernes ont fait la base de procédés qu'ils vou-
laient opposer à celui de la cire, ont certainement été appliquées aux
monuments par les anciens, mais accessoirement : on les cite, ce
semble, plutôt comme des essais passagers que comme les résultats
d'une théorie expérimentée et généralement admise; enfin les
recherches faites par les modernes avec ces ingrédients n'ont abouti
couches sur les matières quelconques, pierres, marbres, stucs, bois
ou métaux, qui servaient de fond, puis ensuite cautérisé; la chaleur
rendait les fonds plus absorbants.l'adhérence de la cire à ceux-ci plus
intime ; les couleurs appliquées au pinceau permettaient le faire le
plus fini, le plus méticuleux ou l'exécution la plus large et la plus
prompte, les teintes les plus vaporeusement fondues comme les tou-
ches les plus heurtées, les glacis les plus transparents ou les tons les
plus empâtés; dans leur état naturel les teintures sont d'une fraî-
cheur si parfaite, d'un mat si doux, d'un caractère si éminemment
mural et plastique que la cautérisation ne devait pas se faire indis-
tinctement sur toutes après leur achèvement, et les notions qui nous
sont parvenues sur ce sujet n'établissent pas qu'il ait toujours été
procédé à cette dernière opération; lorsqu'elle avait lieu, la pein-
ture prenait un poli qui variait probablement suivant le degré d'inus-
tion et de frottement, suivant encore la nature du vernis [Yatramen-
tum d'Àpelles) qui était appliqué avant la cautérisation et dont la
composition, quant aux substances accessoires, était modifiée parles
artistes, selon les effets qu'ils voulaient obtenir.
La cautérisation devait être obligatoire pour les peintures d'orne-
ments d'architecture et en général pour toutes celles qui étaient
exposées à l'extérieur des monuments. Le poli, qui en est la consé-
quence, était le préservatif le plus puissant contre la détérioration
qu'amènent si vite sur des surfaces tant soit peu rugueuses la pous-
sière, puis les végétations et les animalcules que l'humidité y
développe.
Les autres substances organiques dont il est parlé dans les au-
teurs, ou dont les modernes ont fait la base de procédés qu'ils vou-
laient opposer à celui de la cire, ont certainement été appliquées aux
monuments par les anciens, mais accessoirement : on les cite, ce
semble, plutôt comme des essais passagers que comme les résultats
d'une théorie expérimentée et généralement admise; enfin les
recherches faites par les modernes avec ces ingrédients n'ont abouti