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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0657
TECHNIQUE DE LA PEINTURE DES ANCIENS. 627
encore qu'on ait appliqué les cires fondues sur les grandes surfaces
des édifices : malgré la nécessité de chauffer les parois des murs préa-
lablement à l'apposition de la cire, ce travail n'est pas impraticable
quand les tons sont unicolores ; les difficultés deviennent insurmonta-
bles quand on veut colorier les ornements pourtant bien simples
des moulures à bec de corbin, les raies de cœur ou les oves, à plus
forte raison les palmettes et les enroulements si délicats qui etih
trent dans presque tous les ornements des temples grecs.
On employait encore les cires chauffées pourlespeinturessurivoire
au moyen du burin, procédé qu'il serait plus exact d'appeler : mo-
saïque de cires colorées incrustées sur ivoire.
Mais toutes ces applications n'ont, au point de vue artistique,
qu'une importance très-secondaire, et pour que la véritable peinture
fût possible avec la cire, il fallait de toute nécessité qu'on l'employât
liquéfiée par une essence ou huile essentielle soit végétale, telles
que l'huile de térébenthine, les essences extraites de certains fruits
comme l'orange où le citron, soit minérale comme le «aphte ou huilé
de pétrole. Les vernis résineux trouvés sur des peintures égyptiennes
prouvent que l'antiquité connaissait la propriété des essences de dis-
soudre la cire et les résines.
Les résultats obtenus depuis le commencement de ce siècle par la
peinture à la cire suivant les principes longuement et savammertt
expérimentés par M. de Montabert, offrent toutes les qualités, tous
les aspects que nous présentent les peintures antiques ou qu'il est
permis de leur attribuer. L'analogie dans les résultats est un puis-
sant motif pour croire qu'elle doit exister également dans l'emploi
et la préparation delà substance principale. On'peut donc considérer
comme entièrement résolu ce qu'il importe de connaître dans des
questions de ce genre, l'ensemble du procédé et le résumer ainsi :
La cire dissoute au moyen d'essences ou d'huiles volatiles èf mé-
langée à des résines transparentes servait â préparer les couleurs ; un
enduit formé avec le même gluten était appliqué en une ou plusieurs
encore qu'on ait appliqué les cires fondues sur les grandes surfaces
des édifices : malgré la nécessité de chauffer les parois des murs préa-
lablement à l'apposition de la cire, ce travail n'est pas impraticable
quand les tons sont unicolores ; les difficultés deviennent insurmonta-
bles quand on veut colorier les ornements pourtant bien simples
des moulures à bec de corbin, les raies de cœur ou les oves, à plus
forte raison les palmettes et les enroulements si délicats qui etih
trent dans presque tous les ornements des temples grecs.
On employait encore les cires chauffées pourlespeinturessurivoire
au moyen du burin, procédé qu'il serait plus exact d'appeler : mo-
saïque de cires colorées incrustées sur ivoire.
Mais toutes ces applications n'ont, au point de vue artistique,
qu'une importance très-secondaire, et pour que la véritable peinture
fût possible avec la cire, il fallait de toute nécessité qu'on l'employât
liquéfiée par une essence ou huile essentielle soit végétale, telles
que l'huile de térébenthine, les essences extraites de certains fruits
comme l'orange où le citron, soit minérale comme le «aphte ou huilé
de pétrole. Les vernis résineux trouvés sur des peintures égyptiennes
prouvent que l'antiquité connaissait la propriété des essences de dis-
soudre la cire et les résines.
Les résultats obtenus depuis le commencement de ce siècle par la
peinture à la cire suivant les principes longuement et savammertt
expérimentés par M. de Montabert, offrent toutes les qualités, tous
les aspects que nous présentent les peintures antiques ou qu'il est
permis de leur attribuer. L'analogie dans les résultats est un puis-
sant motif pour croire qu'elle doit exister également dans l'emploi
et la préparation delà substance principale. On'peut donc considérer
comme entièrement résolu ce qu'il importe de connaître dans des
questions de ce genre, l'ensemble du procédé et le résumer ainsi :
La cire dissoute au moyen d'essences ou d'huiles volatiles èf mé-
langée à des résines transparentes servait â préparer les couleurs ; un
enduit formé avec le même gluten était appliqué en une ou plusieurs