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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0679
OFFRANDES. C49
pierres précieuses, des manteaux de pourpre, des coupes, merveilles
de ciselure, des vases et des fioles d'or ou d'argent qui servaient vrai-
semblablement aux sacrifices, des instruments de musique, des chaises,
des lits, des coffres admirablement incrustés de métaux, d'ivoire, de
nacre et de bois rares ; il y avait encore des autels, des trépieds, des
candélabres, des miroirs, des guirlandes, des branches d'arbres sa-
crés, des animaux faits avec les matériaux les plus différents ; il y
avait enfin des statues de divinités, de héros, de prêtres, d'athlètes,
de princes, de magistrats en marbre, en bronze, en argent, en or et
ivoire ; des bas-reliefs en même matière; des peintures sur bois ou
sur d'autres substances : les unes ex-voto, dont les temples d'Escu-
lape étaient surtout remplis, ou tableaux représentants des rois, des
personnages illustres et consacrés par la reconnaissance des peuples
ou quelquefois de simples particuliers; les autres, chefs-d'œuvre de
l'art, destinés d'abord à entretenir la foi religieuse, le patriotisme
des peuples, exécutés ensuite par les peintres les plus célèbres sans
but déterminé et exposés dans les temples par des amateurs opulents,
des donateurs vaniteux pour attirer sur eux l'attention des dévols et
de la foule.
Nous n'avons pas l'intention de nous occuper de tous les objets
énumérés ci-dessus, bien qu'ils présentent un très-grand intérêt
aussi bien par eux-mêmes que par les nombreux documents qu'ils
pourraient fournir au sujet plus spécial de cet ouvrage. Nous obser-
verons seulement que tout ce qui est dit plus haut de la sculpture
architecturale s'applique aussi à la sculpture votive. A propos de
la peinture, nous ajouterons que celle sur tables mobiles (1) favorisa,
(1) Les textes des anciens qui parlent de l'exposition dans les temples de portraits
et d'autres sujets peints sont trop nombreux et trop connus pour qu'il soit nécessaire
de les citer ici. Toutefois il est intéressant de mentionner une nouvelle preuve de cet.
usage donnée par une inscription récemment trouvée au Pirée. Elle n été traduite et
publiée par M. P. Foucart dans la Revue Archeo., Liv. XI, novembie 4864, p. 401. C'est
un décret des Thiasotes, qui est supposé remonter au IIIe siècle av. J.-G. Il énurnère
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pierres précieuses, des manteaux de pourpre, des coupes, merveilles
de ciselure, des vases et des fioles d'or ou d'argent qui servaient vrai-
semblablement aux sacrifices, des instruments de musique, des chaises,
des lits, des coffres admirablement incrustés de métaux, d'ivoire, de
nacre et de bois rares ; il y avait encore des autels, des trépieds, des
candélabres, des miroirs, des guirlandes, des branches d'arbres sa-
crés, des animaux faits avec les matériaux les plus différents ; il y
avait enfin des statues de divinités, de héros, de prêtres, d'athlètes,
de princes, de magistrats en marbre, en bronze, en argent, en or et
ivoire ; des bas-reliefs en même matière; des peintures sur bois ou
sur d'autres substances : les unes ex-voto, dont les temples d'Escu-
lape étaient surtout remplis, ou tableaux représentants des rois, des
personnages illustres et consacrés par la reconnaissance des peuples
ou quelquefois de simples particuliers; les autres, chefs-d'œuvre de
l'art, destinés d'abord à entretenir la foi religieuse, le patriotisme
des peuples, exécutés ensuite par les peintres les plus célèbres sans
but déterminé et exposés dans les temples par des amateurs opulents,
des donateurs vaniteux pour attirer sur eux l'attention des dévols et
de la foule.
Nous n'avons pas l'intention de nous occuper de tous les objets
énumérés ci-dessus, bien qu'ils présentent un très-grand intérêt
aussi bien par eux-mêmes que par les nombreux documents qu'ils
pourraient fournir au sujet plus spécial de cet ouvrage. Nous obser-
verons seulement que tout ce qui est dit plus haut de la sculpture
architecturale s'applique aussi à la sculpture votive. A propos de
la peinture, nous ajouterons que celle sur tables mobiles (1) favorisa,
(1) Les textes des anciens qui parlent de l'exposition dans les temples de portraits
et d'autres sujets peints sont trop nombreux et trop connus pour qu'il soit nécessaire
de les citer ici. Toutefois il est intéressant de mentionner une nouvelle preuve de cet.
usage donnée par une inscription récemment trouvée au Pirée. Elle n été traduite et
publiée par M. P. Foucart dans la Revue Archeo., Liv. XI, novembie 4864, p. 401. C'est
un décret des Thiasotes, qui est supposé remonter au IIIe siècle av. J.-G. Il énurnère
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