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Hittorff, Jacques Ignace; Zanth, Ludwig
Recueil des monuments de Ségeste et de Sélinonte (Band 1): Texte — 1870

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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0680

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650 LIVRE NEUVIÈME. — GHAP. 40.

après le siècle de Périclès, la double tendance vaniteuse des
artistes et des acquéreurs de leurs tableaux et qu'elle en fut favo-
risée. 11 est donc naturel qu'elle ait pris une grande extension et
remplacé peu à peu, dans de certaines proportions, la peinture
murale, soit dans les temples nouvellement construits, soit dans
ceux dont il fallait renouveler les peintures effacées par le temps.
En Grèce cependant elle n'usurpa jamais le rôle principal qui fut
toujours conservé à la peinture murale, si ce n'est peut-être dans
ks monuments qui de fait n'étaient plus des temples, mais des
musées d'objets consacrés aux dieux. Il est inutile de revenir sur les
discussions approfondies par lesquelles M. Letronne, dans ses Lettres
d'un antiquaire, a éclairé tous les côtés de cette question et, en
faisant la part des deux genres de peinture, réduit à leur juste
mesure les exagérations des critiques qui, voyant dans toutes les
peintures antiques des tableaux mobiles, accusaient leurs adver-
saires de ne voir dans ces mêmes peintures que des tableaux exé-
cutés sur mur.

Les matières sur lesquelles on appliquait ce genre de peintures
étaient très-souvent en bois, surtout en bois résineux plus résistants

les honneurs accordés à un certain Ménis pour ses services rendus comme trésorier et
prêtre du temple de Jupiter Labraundos, dont le portique et le fronton furent en par-
tie achevés à ses frais. « Pour toutes ces choses, dit l'inscription, les Thiasotes ont
» décrété : de décerner des louanges à Ménis, fils de Mnésithéos d'Héraclée, de le cou-
» ronner d'une couronne de feuillages, de consacrer, dans l'endroit du temple où elle
o sera le mieux, son image peinte sur un panneau de bois selon la loi, afin de montrer
» à tous ceux qui voudront faire preuve de zèle à l'égard du temple quels honneurs
» ils obtiendront, chacun selon le bien qu'il pourra faire aux Thiasotes ; de graver
» ce décret sur une stèle de pierre et de le placer dans le temple du Dieu. »

M. Foucart cite, au sujet de la dédicace du portrait peint sur bois, un autre décret
des Orégons, donné par Le Bas, 382, 1. 24, qui accorde les mêmes honneurs pour
des services analogues. Il rappelle à ce propos les corporations qui existaient chez les
anciens pour sacrifier à de certaines divinités, venir en aide aux membres malheureux
et pourvoir à leurs funérailles. Ces sociétés, qui prenaient parfois un caractère poli-
tique et commercial, qui rendaient des décrets dans leurs temples, existaient dans
beaucoup de villes importantes; il y en avait plusieurs à Athènes, entre autres celles
des Thiasotes et des Orégons.
 
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