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Revue archéologique — N.S.19.1869

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Février
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Thurot, Charles: Recherches historiques sur le principe d'Archimède, [3]
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https://doi.org/10.11588/diglit.25485#0120

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REVUE ARCHEOLOGIQUE.

H2
foncent pas à cause de la grande quantité d'élément terrestre qui esi
mêlé à l'eau. Dans son commentaire sur le traité du. on voit (1)
qu'il a su que Thémistius niait que l'air fût pesant dans l'air et affir-
mait que l'outre gonflée pèse autant que dégonflée; mais il lui attri-
bue (je ne sais sur quel fondement) d'avoir dit qu'un morceau de bois
de 100 livres estplus lourd dans l'air (2) qu'un morceau de plomb de
2 livres, non parce que l'air est pesant dans l'air, mais parce que la
terre et l'eau sont contenues dans le morceau de bois en plus grande
quantité que dans le morceau de plomb ; et l'air qui ne fait pas
obstacle à la pesanteur des éléments terrestres et aqueux dans l'air,
y fait obstacle dans l'eau. Averroës répond que cette prédominance
des éléments terrestres et aqueux ne se rencontre que dans certaines
espèces de bois, et par conséquent que Thémistius a assigné au phé-
nomène une cause accidentelle au lieu de la cause essentielle, que
donne Aristote. H maintient l'assertion d'Aristote en ce qui concerne
le poids de l'outre. H pense que si le cuir de l'outre est fin et sec, la
prédominance de l'air enfermé dans l'outre sur les éléments terres-
tres et aqueux qui la composent sera plus forte et deviendra plus
sensible, quand on comparera le poids de l'outre gonflée au poids de
l'outre dégonflée. Si Thémistius a trouvé le même poids, c'est que
le cuir de l'outre qu'il a pesée était plus épais et plus humide que
celui de l'outre pesée par Aristote.
Chez les Latins, les ouvrages de Boëce sur la logique, l'arithmé-
tique et la musique, les encyclopédies de Martianus Capella et d'Isi-
dore de Séville firent le fond de l'enseignement philosophique jus-
qu'à la fin du xi' siècle. Une activité intellectuelle, originale et
personnelle, fit absolument défaut. On connaissait par le poëme Je
PouJeh&MS l'application du principe d'Archimède à la vérification de
la proportion d'or qui entre dans un alliage ; et c'est sans doute de
cette source ou d'une autre, aujourd'hui perdue, que dérive la re-
cette suivante, qui est écrite d'une main du x' siècle sur le premier
folio du manuscrit 12,292 (ancien Saint-Germain 8S2) (3) : a De
(1) ^rMfofe/ù? opéra, (éd. Bagolini), V, 119. -
(2) « Dans l'air)! est ajouté par opposition à l'eau où le bois surnage, et par con-
séquent est plus léger que le plomb qui enfonce. Voirci-dessus.
(3) Dr PKOBATioNE AuRi ET ARGENH.Omne aurumpurumcuiuslibetponderisomni
arsento similiter puro eiusdem tamen ponderis densius est parte vicesima. Quod ita
probari potest. Si purissimi auri libra cum æque puri argenti simili pondéré sub
aqua conferatur in statera, XII denariis, id est vicesima sui parte, aurum gravius
argento vel argentum levius auro invenietur. Quapropter si inveneris opus aliquod
auro formatum, cui argentum per mixtionem inesse videatur,scirequevoiueris quan-
tum in eo contineatur argent:, sume argentum sive aurum, et, examinato suspect;
 
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