SUR UN
VASE DE PHALÈRE'
Le vase dont le dessin est ci-joint, nous parait intéressant pour
deux raisons :
i° Il peut être considéré comme un des spécimens les plus curieux
d'une classe de vases qui se rencontrent, depuis quelques années,
en grand nombre sur un point-particulier de l'Attique, et n'ontpour-
tant jusqu'ici fait le sujet d'aucune description spéciale.
2° Il représente des personnages comiques qui offrent peu de rap-
ports avec la plupart de ceux que les monuments antiques nous ont
conservés.
Un des objets principaux des recherches archéologiques est de
déterminer les caractères originaux des céramiques particulières qui
ont couvert le monde ancien de leurs produits. Celles de la Grande
Grèce et de l'Étrurie sont assez bien connues (iü); celles au contraire
de la Grèce propre, des îles et de l'Asie Mineure n'ont été jusqu'ici
qu'imparfaitement étudiées (3). On sait cependant que les
(1) Ce vase appartient à ta Société archéologique d'Athènes, qui en a fait t'acqui-
sition en 1866.
(2) Cf. de Witte, ÀYMcfe Jev uoMv pezWy, Paris, 1865, p. 46 et suivantes. —
1° Vases bruns ou d'un ton noirâtre tirant sur le brun ou sur te gris ; 2° vases noirs;
3° vases rouges ou jaunes, de ta couleur de ta terre. Cf. aussi pp. 105, 107, 117 et
Juvënal, VI, 343. Perse, II, 60. Martial, XIV, 98, etc.
(3) Depuis la célèbre découverte d'une vaste nécropole près de Ponte delta Badia,
t'antique Vutci, en 1828, et les fouilles de Dorow, de Candelori et de Fossati, qui
sont une date capitale dans l'histoire de ta cératnographie, Fétude des vases prove-
VASE DE PHALÈRE'
Le vase dont le dessin est ci-joint, nous parait intéressant pour
deux raisons :
i° Il peut être considéré comme un des spécimens les plus curieux
d'une classe de vases qui se rencontrent, depuis quelques années,
en grand nombre sur un point-particulier de l'Attique, et n'ontpour-
tant jusqu'ici fait le sujet d'aucune description spéciale.
2° Il représente des personnages comiques qui offrent peu de rap-
ports avec la plupart de ceux que les monuments antiques nous ont
conservés.
Un des objets principaux des recherches archéologiques est de
déterminer les caractères originaux des céramiques particulières qui
ont couvert le monde ancien de leurs produits. Celles de la Grande
Grèce et de l'Étrurie sont assez bien connues (iü); celles au contraire
de la Grèce propre, des îles et de l'Asie Mineure n'ont été jusqu'ici
qu'imparfaitement étudiées (3). On sait cependant que les
(1) Ce vase appartient à ta Société archéologique d'Athènes, qui en a fait t'acqui-
sition en 1866.
(2) Cf. de Witte, ÀYMcfe Jev uoMv pezWy, Paris, 1865, p. 46 et suivantes. —
1° Vases bruns ou d'un ton noirâtre tirant sur le brun ou sur te gris ; 2° vases noirs;
3° vases rouges ou jaunes, de ta couleur de ta terre. Cf. aussi pp. 105, 107, 117 et
Juvënal, VI, 343. Perse, II, 60. Martial, XIV, 98, etc.
(3) Depuis la célèbre découverte d'une vaste nécropole près de Ponte delta Badia,
t'antique Vutci, en 1828, et les fouilles de Dorow, de Candelori et de Fossati, qui
sont une date capitale dans l'histoire de ta cératnographie, Fétude des vases prove-