BULLETIN MENSUEL
.DE L'ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS
MOIS DE MARS
M. Lumbroso, jeune savant italien, lit un travail sur la lettre d'Aristée
à Philocrate relative à la version de la Bible par les soixante-douze in-
terprètes venus de Jérusalem sous le règne de Ptolémée Philadelphe, let-
tre dont l'authenticité a été si vivement contestée jusque dans ces der-
niers temps. L'Académie, frappée du caractère intéressant du travail de
M. Lumbroso, en prononce [ insertion dans ses comptes-rendus et invite
M. Lumbroso à poursuivre scs recherches.
M. Miller lit, en communication, une notice sur les fragments des écri-
vains byzantins découverts au mont Athos par feu Minoïde Minas.
M. le secrétaire perpétuel dépose sur le bureau le tome XXII, 2° partie,
des Aotfces et ÆæùvAts des mss. renfermant les extraits de divers mss. latins
pour servir à l'histoire des doctrines grammaticales au moyen âge, par
M. Charles Thurot, un vol. in-8^ de 592 pages. Ce grand travail, ditM. le
secrétaire perpétuel, comble avec autant de jugement que de savoir une
lacune regrettable dans l'histoire de la science grammaticale. M. Thurot
a bien mérité de ces études et de ceux qui s'y consacrent.
M. le comte de Vogué communique une note sw tes Moms deums men-
tionnés dans les inscriptions nabatéennes du Haouran, inscriptions dont
les textes seront prochainement publiés par lui dans le recueil intitulé
Syn'ecea^ate. Cette lecture, d'un grand intérêt mythologique et histori-
que, provoque une discussion qui se prolonge pendant deux séances, et à
laquelle prennent principalement paî t MM. Renan, de Rougé, Ravaisson,
Adolphe Regnier et Maury. La question posée était le parallèle des reli-
gions aryennes et des religions sémitiques étudiées dans leur principe et
pour ainsi dire dans leur essence même qui serait, suivant M. Renan, le
monothéisme d'un cô:é, le polythéisme de Lautre, distinction que n'accep-
tent ni M. de Yogüé, ni une partie de ses confrères. Cette brillante dis-
cussion, dont il nous est impossible de donner ici même un résumé suc-
cinct, rappelle jusqu'à un certain point l'importante controverse qui
s'éleva, il y a quelques années, à peu près sur le même sujet, à propos
d'une communication de M. Renan. La question ne parait pas s'être beau-
coup éclaircie depuis cette époque. A. B.
.DE L'ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS
MOIS DE MARS
M. Lumbroso, jeune savant italien, lit un travail sur la lettre d'Aristée
à Philocrate relative à la version de la Bible par les soixante-douze in-
terprètes venus de Jérusalem sous le règne de Ptolémée Philadelphe, let-
tre dont l'authenticité a été si vivement contestée jusque dans ces der-
niers temps. L'Académie, frappée du caractère intéressant du travail de
M. Lumbroso, en prononce [ insertion dans ses comptes-rendus et invite
M. Lumbroso à poursuivre scs recherches.
M. Miller lit, en communication, une notice sur les fragments des écri-
vains byzantins découverts au mont Athos par feu Minoïde Minas.
M. le secrétaire perpétuel dépose sur le bureau le tome XXII, 2° partie,
des Aotfces et ÆæùvAts des mss. renfermant les extraits de divers mss. latins
pour servir à l'histoire des doctrines grammaticales au moyen âge, par
M. Charles Thurot, un vol. in-8^ de 592 pages. Ce grand travail, ditM. le
secrétaire perpétuel, comble avec autant de jugement que de savoir une
lacune regrettable dans l'histoire de la science grammaticale. M. Thurot
a bien mérité de ces études et de ceux qui s'y consacrent.
M. le comte de Vogué communique une note sw tes Moms deums men-
tionnés dans les inscriptions nabatéennes du Haouran, inscriptions dont
les textes seront prochainement publiés par lui dans le recueil intitulé
Syn'ecea^ate. Cette lecture, d'un grand intérêt mythologique et histori-
que, provoque une discussion qui se prolonge pendant deux séances, et à
laquelle prennent principalement paî t MM. Renan, de Rougé, Ravaisson,
Adolphe Regnier et Maury. La question posée était le parallèle des reli-
gions aryennes et des religions sémitiques étudiées dans leur principe et
pour ainsi dire dans leur essence même qui serait, suivant M. Renan, le
monothéisme d'un cô:é, le polythéisme de Lautre, distinction que n'accep-
tent ni M. de Yogüé, ni une partie de ses confrères. Cette brillante dis-
cussion, dont il nous est impossible de donner ici même un résumé suc-
cinct, rappelle jusqu'à un certain point l'importante controverse qui
s'éleva, il y a quelques années, à peu près sur le même sujet, à propos
d'une communication de M. Renan. La question ne parait pas s'être beau-
coup éclaircie depuis cette époque. A. B.