DE L'ÉTAT DE LA MÉDECINE
ENTRE
HOMÈRE ET HIPPOCRATE
962 — 460
FAPRÈS LES POETES ET LES HISTORIENS GRECS
Sn:Ye(l)
III
ÉPIDÉMIES ET MÉDECINE D'ARMÉE.
Hérodote a donné pins d'une preuve de sa crédulité, en rappor-
tant des faits que la science moderne ne peut ni admettre ni véri-
fier; mais en même temps ii a montré un génie d'observation
que la critique la plus sévère se plaît chaque jour à reconnaître.
En ce qui touche la médecine, on trouve, à côté de fables mani-
festes (3), des idées justes., déjà avancées, et des renseignements
(1) Voir les numéros de novembre 1868 et janvier 1869.
(2) J'ai cru ne pas devoir insister dans la sur une foule de détaits un peu
trop techniques, relatifs à la pathologie spéciale; je réserve ces détails pour un tirage
à part.
(3) Par exemple, ne songeant ni à l'inflammation ni aux hémorrhagies, il
croit (IX, 36) qu'un devin d'Ëtée, Hégésistrate, après s'être coupé la moitié des
deux pieds pour se débarrasser d'entraves qu'on lui avait mises, put marcher trois
nuits de suite, se cachant le jour. L'auteur ajoute qu'il guérit parfaitement. — il
admet aussi (II, lll) que l'urine d'une femme qui n'a jamais eu de rapports qu'avec
son mari, a été un remède souverain contre une cécité qui durait depuis dix ans,
et dont un roi d'Égypte, Phéron, avait été affligé pour avoir manqué de respect au
ENTRE
HOMÈRE ET HIPPOCRATE
962 — 460
FAPRÈS LES POETES ET LES HISTORIENS GRECS
Sn:Ye(l)
III
ÉPIDÉMIES ET MÉDECINE D'ARMÉE.
Hérodote a donné pins d'une preuve de sa crédulité, en rappor-
tant des faits que la science moderne ne peut ni admettre ni véri-
fier; mais en même temps ii a montré un génie d'observation
que la critique la plus sévère se plaît chaque jour à reconnaître.
En ce qui touche la médecine, on trouve, à côté de fables mani-
festes (3), des idées justes., déjà avancées, et des renseignements
(1) Voir les numéros de novembre 1868 et janvier 1869.
(2) J'ai cru ne pas devoir insister dans la sur une foule de détaits un peu
trop techniques, relatifs à la pathologie spéciale; je réserve ces détails pour un tirage
à part.
(3) Par exemple, ne songeant ni à l'inflammation ni aux hémorrhagies, il
croit (IX, 36) qu'un devin d'Ëtée, Hégésistrate, après s'être coupé la moitié des
deux pieds pour se débarrasser d'entraves qu'on lui avait mises, put marcher trois
nuits de suite, se cachant le jour. L'auteur ajoute qu'il guérit parfaitement. — il
admet aussi (II, lll) que l'urine d'une femme qui n'a jamais eu de rapports qu'avec
son mari, a été un remède souverain contre une cécité qui durait depuis dix ans,
et dont un roi d'Égypte, Phéron, avait été affligé pour avoir manqué de respect au