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Revue archéologique — N.S.19.1869

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Mai
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https://doi.org/10.11588/diglit.25485#0397

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BIBLIOGRAPHIE

Essai sur la peinture de genre dans l'antiquité, par M. Êmite GEBHART,
ancien membre de t'Ecote française d'Athbnes. Paris, Thorin, in-8.
Nous sommes heureux devoir M. Gebhart continuer à Nancy les Études
gui Pavaient séduit et qu'il avait commencées à Athènes, sur l'histoire
des arts dans l'antiquité. A vrai dire, nous éprouvons toujours quelque
regret quand nous voyons d'anciens membres de l'École, aussitôt de re-
tour en France, renoncer tout d'abord à l'ordre de recherches et de travaux
qui les avait occupés pendant leur séjour en Italie et en Grèce. Sans doute
le séjour de Rome et d'Athènes ouvre l'esprit et forme le caractère; on ne
peut donc dire que ceux-là aient perdu leur temps qui, conduits ensuite
par les circonstances ou par le penchant de leur esprit à étudier les litté-
ratures de l'Europe moderne ou les chefs-d'œuvre de noire génie, ont dé-
buté par l'École d'Athènes. Pourtant les uns auraient peut-être eu tout
avantage à passer un an ou deux à Londres ou à Berlin plutôt qu'en Grèce,
et ils y auraient gagné une connaissance plus intime et plus familière en-
core de l'anglais et de l'allemand ; les autres auraient pu, non sans profit,
consacrer le même temps à faire un peu connaissance avec le vieux fran-
çais : faute d'avoir même abordé cette étude, que de bévues ont commis
des hommes d'esprit, pour qui, suivant la vieille tradition universitaire,
la langue et la littérature française commençaient brusquement avec Mal-
herbe et Descartes ! Pour ceux qui se sont ainsi adonnés à des recherches
de littérature comparée ou de littérature française, l'École a surtout été
une élégante et noble distraction : sa vraie raison d'être, si nous ne nous
trompons, serait de former des hellénistes, des archéologues, des histo-
riens de l'antiquité. C'est une chose malaisée aujourd'hui d'entretenir de
l'antiquité des générations de plus en plus pressées, affairées et distraites;
pour y réussir, n'est-il pas nécessaire de leur en présenter une image plus
vivante et plus éclairée, de diminuer l'éloignement en donnant à ces
hommes et à ces choses d'autrefois une physionomie moins vague, moins
effacée, plus réelle, plus accentuée? C'est à quoi peut merveilleusement
servir un séjour dans cette Italie et cet Orient où le présent est si fort en-
gagé dans le passé, où les traits du visage et de l'âme, la langue, les
mœurs, les superstitions populaires ressuscitent à chaque instant pour
l'observateur intelligent ce qu'on lui avait jusqu'alors décrit comme éteint
et mort. Les sites, avec 1 eurs caractères éternels, les monuments, avec
cette beauté plus touchante que leur a donnée la dévastation et la ruine,
 
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