Overview
Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Revue archéologique — N.S.19.1869

DOI Heft:
Mars
DOI Artikel:
Gaidoz, Henri: Chronique celtique, [2]
DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.25485#0228

DWork-Logo
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
CHRONIQUE CELTIQUE

L'AssocMfio?: arcAëolopiqMe Caw&ne^e a l'excellente habitude de tenir
chaque année un congrès de quelques jours sur un point de la Princi-
pauté de Galles. C'est, pour les membres de l'Association, une occasion de
rencontre amicale et de discussion archéologique. On visite les antiquités
de la localité et des environs, on lit des mémoires, on agite des questions
d'archéologie et d'histoire. Transportées d'année en année dans toutes les
parties de la Principauté, ces sessions périodiques y entretiennent pour
les antiquités nationales un intérêt sympathique.
En 1868, c'était le vingt-huitième congrès de ce genre. H fut tenu à
Port-Madoc dans le nord de Galles. Commencé le mardi 25 août, il dura
jusqu'au samedi suivant. Les antiquités du voisinage, monuments méga-
lithiques, stations romaines, églises et châteaux du moyen âge, furent soi-
gneusement explorées.
La lecture des mémoires fut ouverte par un Français. M. C... T...
parla des affinités du breton et du gallois; entre autres belles choses, il
dit que, pendant un séjour qu'il avait fait en Perse, il pouvait, avec l'aide
du breton, se faire comprendre sur les marchés; il pensait donc que
Zoroastre savait le breton, et qu'il était étrange que le breton se fût ainsi con-
servé sans altération pendant des milliers d'années, etc. Heureusement
il y a plus de connaissances philologiques en Galles qu'en Basse-Bretagne, et
on üt voir l'inanité des assertions de M. T... Pour en finir avec cette opinion
souvent répétée qu'un Gallois et un Bas-Breton, parlant chacun sa langue
nationale, peuvent entretenir une conversation suivie, on mit M. T... aux
prises avec un de ses adversaires, M. Williams Mason. M. T... parlait le
breton armoricain, et M. Williams Mason le gallois. Bien que chacun des
interlocuteurs possédât une connaissance littéraire de l'autre dialecte, ils
ne purent s'entretenir. Pourquoi M. T... n'avait-il pas amené de Perse
une de ces maraîchères qui comprenaient si bien le breton?
Qu'on ne se hâte pas de juger par là la réunion de Port-Madoc. On y a
lu de savants et sérieux mémoires. Citons, par exemple, celui de M. Bar-
newell, sur les dolmens. 11 les considère comme ayant été originairement
recouverts d'une éminence en terre ou en pierres. 11 est, en effet, peu
probable que ces chambres funéraires (les dolmens n'étaient guère vrai-
semblablement autre chose) eussent été ainsi abandonnées aux intem-
péries des éléments, aux injures des animaux, et pour ainsi dire ouvertes
au regard de l'homme. M. W.-W.-E. Wynne cita quelques exemples à

(1) Voir te numéro de féviBr.
 
Annotationen