Revue archéologique (N.S.19.1869)

LF.
TEMPLE DE VENDS ARStNOÉ
Ah'CAPZÉPHÏRïUM
(ENVIRONS D'ALEXANDRIE DÉGYPTE;

En décrivant )a côte entre Alexandrie et ia bouche Canopique du
Nil, Strabon s'exprime ainsi(l):
« Enti'e la mer et le canal s'étend une étroite bande de terre, où se
trouvent la petite Taposiris après Nicopolis, plus le cap Zéphyre, dont la
pointe porte un petit temple d'Arsinoé Aphrodite. C'est là, dit-on, qu'au-
rait été autrefois une ville de Thonis, qui portait le même nom que le roi
de qui Ménélas et Hélène auraient reçu l'hospitalité, a
Si, en sortant d'Alexandrie par la porte de Rosette, on suit le rivage
en marchant vers l'est, on atteint au bout d'une heure de marche les
débris d'un grand monument que l'on reconnaît, à son appareil, être
une oeuvre des Romains. Cette grande ruine, dite Camp de César,
marque l'emplacement de Nicopolis. Et bien que, jusqu'à présent,
aucune inscription ne soit venue confirmer cette assertion, l'étude
attentive des auteurs, le calcul des distances ne laissent aucun doute
à cet égard. Nicopolis était située a 4,300 mètres environ des murs
de l'ancienne Alexandrie, à 20 stades, au diredeStrabon (1 17, c. 17)
et de Joséphe (1. 4, c. il). Pline, qui lui donne le nom de Juliopolis,
évalue cette distance à 2,000 pas romains.
St l'on s'avance vers Canope, on arrive au bout de cinq minutes
sur les hauteurs de Ramlé, tumuius qui cachent probablement les
ruines de Taposiris-Parva, et qui sont maintenant couverts d'habi-
tations de plaisance des riches Alexandrins. Des sarcophages de mar-

(1) XVII, 1, i6.