Revue archéologique (N.S.19.1869)

ÉTUDES SUR LES PAG1.

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qui puisse convenir à la maison ÆpaPace, mentionnée dans le rôle de
1252, il se peut que cette localité ait depuis complètement disparu.
Quant à Vc&aiacas et à PePiaare, il est aisé de les reconnaître dans
Vinay et Vauciennes, villages du canton d'Épernay, situés tousdeux
à cinq kilomètres de cette ville, l'un au sud-ouest, l'autre à l'ouest*
L'identilication de Velcianæ et de Vauciennes nous paraît d'autant
plus probable, que dans la charte datée de ce lieu, deux religieux
d'Hautvilliers (Marne, arr. de Reims, cant. d'Ay) sont cités parmi
les témoins. Or, cette abbaye n'est éloignée de Vauciennes que de
5 kilomètres. Il ne reste plus maintenant à déterminer que la localité
correspondant au AMamnDrs des chartes de 849 et de 872, et qui,
donnée à cette dernière date à l'abbaye de Saint-Martin de Tours, ap-
paraît encore parmi les possessions de cette église en 987, dans un
diplôme de Hugues-Capet. En voyant le papas ODacasis s'étendre
principalement au sud de la Marne, on reconnaît qu'il n'est guère
possible que de l'identifier avec le hameau de Nogent (Aisne, arr.
de Château-Thierry, canton de Condé, commune de Baulne); car
c'est le seul endroit de ce nom qui soit de nature à avoir été compris
dans les limites du papas ODaeasis.
Nous devons ici faire remarquer qu'en restreignant, à peu de chose
près, l'Omois au pays compris entre la Marne et le Snrmelin, son
affluent de gauche, nous sommes en complet désaccord avec M. Des-
noyers; car ce savant, après avoir cherché à pénétrer les raisons qui
portaient M. Guérard à placer l'ODacasisdans le diocèse deSoissons,
et avoir fortifié cette opinion en traduisant, comme nous venons de
le faire, les noms de Ve^eaiacas, de PiaccPa et de Peùaanæ, change
tout à coup d'avis, par cette raison que la portion du diocèse de Soissons
où ces localités se trouvaient comprises était l'archidiaconé de Brie;
or, aucun texte n'indique TODaeasis comme une dépendance delà
Brie. A cela, nous répondrons que la Brie, n'étant qu'une vaste région
répartie au moins entre six diocèses (ceux de Paris,de Sens, de Meaux,
de Soissons, de Troyes et de Châlons), n'était pas une réunion de
papi, et même certains papi n'en dépendaient qu'en partie. Suivant
ce même savant, notre papas se trouverait cité plusieurs fois comme
faisant partie du Pertnois (papas Pciùcasis), ce qui ne ressort d'au-
cun des textes qu'il a connus et cités ; et, partant de ce principe er-
roné, il va chercher le papas en question entre Châlons et Vitry. Le
hasard lui donne le change: sur la rive droite de la Marne, à 16 ki-
lomètres sud-est de Châlons, vers l'extrémité nord du Perthois, se
rencontre un village du nom d'Orney (Marne, arr. de Châlons, cant.
de Marson), et M. Desnoyers en conclut que ce village a dû donner