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La chronique des arts et de la curiosité — 1874

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Nr. 17 (25 avril)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26614#0176
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168

LA CHRONIQUE DES ARTS

NOUVELLES

La commission consultative de l’Union
centrale a disposé tous les projets de pro-
grammes pour l’exposition qui sera faite par
la Société le 1er août prochain. Nous savons,
dès aujourd’hui, le plan général de cette expo-
sition, qui comprendra des concours pour les
écoles de dessin, une grande exhibition des
produits de l’art décoratif et des industries
d’art, et enlin l’histoire du costume. De grands
aménagements seront faits dans le jardin de la
nef où l'TJnion établira un splendide escalier
destiné à relier les divers groupes de son
Exposition.

Nous avons donné dernièrement les prix
de vente de quelques-uns des panneaux exé-
cutés par les artistes qui se réunissaient
au café de Fleurus. Nous sommes heureux
d’apprendre que la salle d’où ils avaient été
détachés sera bientôt décorée à nouveau par
les soins du groupe d’artistes qui habitent les
environs du Luxembourg.

On vient de découvrir dans les décombres
des Tuileries, dans la partie centrale, des frag-
ments de quelques-uns des bustes qui ornaient
la salle des Maréchaux.

On a trouvé intacts ceux des généraux La-
salle et Dampierre, l’un exécuté par Delaistre,
celui-ci par Foucou. Il faut espérer que les
découvertes n’en resteront pas là et qu’à me-
sure que la pioche diminuera l’épaisse couche
de débris de toute sorte qui couvre le rez-de-
chaussée du palais, elle mettra à jour d’autres
objets d’art en marbre ou en bronze.

La vente de tableaux anciens et modernes
qui aura lieu le 27 et le 28 avril à l’hôtel
Drouot, sera de beaucoup la plus importante
de la saison ; elle se compose de tableaux qui
décoraient le château d'un amateur étranger
qui cherche en vain à garder l’incognito ; son
nom a, dès l’apparition du catalogue, été sur
toutes les lèvres ; chacun sait qu’il réside à
Paris et y possède une galerie d’une rare ri-
chesse et dont quelques œuvres exquises figu-
rent à l’exposition rétrospective au profit des
Alsaciens-Lorrains.

Le catalogue de la vente qui va avoir lieu
restera comme l’un des plus remarquables de
ces dernières années ; l’édition illustrée est
ornée de seize superbes eaux-fortes , dont
quatre entièrement inédites et avant toutes
lettres ; il nous suffira de citer les noms des
artistes, MM. Jacquemart, Flameng, Gustave
Greux, Amédée Greux, Martial, Th. Chauvel,etc.

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VENTES PROCHAINES

Dans la môme salle où sero.it vendus, le vendre-
dif ltr mai, les tableaux anciens et modernes compo-
sant la collection de M. de V.., collecti n qui
contient des peintures importantes de maîtres cé-

lèbres dans les diverses écoles, et toujours très-
recherchés, sera exposée et vendue une œuvre des
plus remarquables de Murillo .: El Pastorcito, le
■petit Pasteur.

Ce petit pasteur, c’est Jésus-enfant, debout dans
un paysage, regardant le c!el, vêtu d’une robe rose
recouverte d’une peau d’agneau, tenant une houlette,
et ramonant au bercail une brebis égarée.

Il a vraiment un caractère surhumain, ce petit
pasteur, et on devine, plutôt qu’on ne la voit, l’au-
réole qui en oure son front pendant que sou regard
vif et doux semble remercier le ciel. Par son art
merveilleux, a dit avec raison M. Haro dans sa no-
tice, le peintre ÿ. su rendre le côté tendre et radieux
de son ravissant sujet.. Ce petit tableau, dû au pin-
ceau le plus délicat de Murillo est un spécimen ad-
mirable du caractère, de la puissance et de la no-
blesse de l’école espagnole.

Nous signalons également à l’attention des ama-
teurs un tableau très-intéressant de c<-tte même
vente. C’. st une Danaé attribuée à Jean de Maubeuge
et qui mérite d’être vivement dispulée.

La vente aura lien, à l’hôtel Drouot, salle 8, le
vendredi 1er mai 1874, à 4 heures, après exposition
les 29 et 30 avril, par le ministère de Mc Charles
Pillet, as-isté de M. Haro, pe’ntre-expert.

Parmi les tableaux des premiers maîtres de l’école
moderne qui comprend, en partie, la collection de
M. M... (de Marseille), il convient de distinguer
tout d’abord : la Viergeà l’hostie, de M. Ingres,
tableau dans lequel la Vierge, debout devant un
autel, atlond le mystérieux et saint sacrifice, entou-
rée de chérubins qui préparent les lampes et les
encensoirs. Ce beau tableau, signé et daté do 1860,
est une varianlede celui qui appartieni à l’empereur
de Russie, et que M. Ingres peignit en 1836.

Viennent ensuite : Ecurie de poste aux chevaux
(1860) et un Site d’Orient, par Decamps; Route
dans la forêt de Compiegne (1851), par Jules Du-
pré; cette grande et belle composilion, d’une réalité
si puissante, l'Automne, par J. J. Millet; Animaux
dans un paysage, de Troyon ; une vache et un
âne dans une prairie, par Troyon également, vi-
goureuse peinture qui a compté au nombre des
bons tableaux de la vente, après décès, de cet ar-
tiste ; Souvenirs des bords de l’Oise, par Théodore
Rousseau; le Harem, Enfants turcs (1853), la
Diseuse de bonne aventure, Paysage par un temps
de pluie (1872) ; Mare dans une forêt et Paysage
sous bois, par Diaz ; le Château de Pitrrefonds,
les Etangs de Ville-d’Avray en 1856, et le Tréport
en 1864, par Corot.

Enfin, des œuvres qui mériteraient aussi d’être
citées, par G. Moreau, Marilhat, Ph. Rousseau,
Vollon, Roybet, Plassan, Ghavet, Em. Levy, Des-
goffe, Eug. Isabey, cto., etc.

La vente, confiée aux soins de M° Charles Pillet
et de M. Péral, aura lieu le jeudi 30 avril,à l’hôtel
Drouot, salle n" 1, après exposition les 28 et 29,
mardi et mercredi de la semaine prochaine.

On annonce, pour le lundi 4 mai, la vente des
tableaux, dessins, éludes et croquis de Théodore
Aligny. Les amateurs et les artistes ne devront pas
laisser échapper cette occasion d’aller voir ou même
d’acquérir quclques-une des études faites en France,
en Italie et en Grèce, par un homme de talent qui
 
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