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La caricature: revue morale, judiciaire, littéraire, artistique, fashionable et scénique — 1831 (Nr. 10-61)

DOI issue:
Numéro 27 (5 Mai 1831) Planches 53,54
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.13564#0109

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LA CARICATURE.

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quillement loin de la terre et de la garde municipale, chacun des-
cendit comme il put, et, dans cette marche pénible, j’eus la meilleure
preuve de ce courage du dévouement qui affronte tous les dangers
pour faire triompher une cause.

Au jour indiqué pour remonter 1 échelle , je courus chez mon in-
troducteur, afin de l’accompagner une seconde fois... Mais, oh! fra-
gilité des machines humaines! Le cher ami n’était plus carliste de la
veille. Un poste honorable en province l’avait subitement éclairé sur
ses erreurs politiques ; Charles X comptait un partisan de moins.

Dans l’impuissance de m’instruire davantage, j’apprends toujours
à nos lecteurs ce que j’ai pu savoir, et dans le cas où l’un d’eux, par
trop scandalisé, voudrait indiquer à M. Vivien le lieu des séances,
elle se tiennent rue Saint-Honoré, près la Halle.

Henri B ...

(Êljatnjes.

CORRESPONDANCE.

Monsieur le Rédacteur ,

J’apprends par le dernier numéro de votre très-estimable journal
qu’à l’occasion du procès d’une orgue de Barbarie et d’un troubadour
parisien, M. l’avocat-général Pertarrieu de Lafosse a prévenu le pu-
blic que le trône en France n était plus au concours.

Mais, Monsieur le Rédacteur, il me semble alors que toutes les
conditions de publicité n’ont pas légalement remplies, car il n’a
jamais été question dans mon département que ledit concours dût
avoir lieu. Et ceci est extrêmement désagréable pour moi qui, certes,
n’aurais pas manqué de m’y présenter.

Veuillez donc bien engager M. l’avocat-général Pertarrieu de La-
fosse à prévenir dorénavant le public, plutôt avant qu’après, des choses
d’un intérêt aussi général, et, à tout événement, veuillez aussi, je
vous prie, Monsieur le Rédacteur, prendre note de ma soumission
en cas d’un nouveau concours.

J’ai l’honneur, etc.

Votre très-humble abonné,

Alcide PIQUET, des Ardennes,

Électeur, possesseur d’une nombreuse famille, d’une taille
de 5 pieds 6 pouces et d’un physique agréable.


Hier à midi, un citoyen se promenait sur la place publique avec
une lanterne. Rien n’étant plus suspect qu’une lanterne portant un
individu, tous deux ont été arrêtés. Le citoyen cherchait des institu-
tions républicaines. —• Mademoiselle de Berry et le duc d’Angoulême
viennent de faire leur première communion.—Paganini a terminé
le cours de ses concerts dans l’intérêt de la santé parisienne. Il était
de mode de tomber de plus en plus mal à chacune de ses représenta-
tions. — Le directeur du Figaro est assigné en cour d’assises pour le
6 mai. On ne sait pas si c’est par impolitesse envers ses collaborateurs,
ou envers la royauté. — Pour le triomphe des élections1 anti-réfor-
mistes de Stramford, le marquis d’Exeter use d’un moyen nouveau. Il
a pris à ses gages une troupe de vigoureux boxeurs disposés à appeler
au combat tous ceux qui voudront voter pour des candidats réfor-
mistes. —• On présentera les armes devant les décorations de juillet.
Les prendra qui voudra. — Pour la Saint-Philippe , on a distribué de
la viande à domicile. C’était de la réjouissance. — M. Dupin n’a pas
la décoration de juillet. Il s’est encore sauvé de celle-là. — Toutes les
bottes de la Grande-Bretagne sont loin d’être dans un état brillant.
M. Hunt s’étant fortement prononcé contre la réforme, les citoyens
brisent et répudient les bouteilles du fabricant de cirage luisant, pour
punir l’obscurantisme du membre du parlement. — MM. les direc-
teurs du National, du Figaro et de la Caricature ont passé par la
main du bourreau du prince de Monaco.... en la personne de leurs
journaux.—Tous les citoyens décorés de la croix de juillet seront
suivis de deux quasi-gendarmes, pour savoir s’ils la portent bien exac-
tement. — Dans son enthousiasme brouillon, un palais-royaliste assu-
rait que le peuple avait été extrêmement satisfait des arrestations à
domicile à l’occasion de la fête du roi. — Dimanche, on comptait
d’innombrables lampions sur la façade de la chambre des députés, et
un seul devant la tombe des blessés de juillet. Il n’est pas besoin de
dire que ce n’est point M. de Bondy qui, avait fait placer celui-là. —•
— Plusieurs patriotes se trouvent fort scandalisés de ce qu’on leur ait
décerné la croix de juillet sans leur permission.

Le Gérant, Ch. PHILIPON.

CONDITIONS D’ABONNEMENT :

La Caricature donne, par an, cent quatre lithographies exécutées par les Ar-
tistes les plus renommés. Chaque numéro, composé d’une feuille de texte et de
deux Lithographies, paraît très-exactement le jeudi.

L’Administration ne met pas dans le commerce les Lithographies du Journal.
Les Marchands ne pourront les obtenir qu’en s’abonnant.

Hota.

Les personnes qui recevraient des exemplaires froissés peuvent, au moyen de
faction d’une presse à papier, faire disparaître les plis. Il faut avoir soin d’exposer
préalablement la feuille à l’humidité.

TOUR TROIS MOIS ,ynmc de port.13 fr.

POUR SIX MOISj idem. ..26

TOUR UN AN, idem.52

1 franc de plus par trimestre pour l’étranger.

(Dit Souscrit : -

A Paris, en envoyant, franco, un bon sur la poste ou sur une maison de Paris, au grand
magasin de caricatures d’Aubert, passage Véro-Dodat. — A Lyon, chez Baron, libraire,
rue Clermont. — A Londres, chez Delaporte, Burlington arcade Piccadilly, corner of
Burlington garden. — A Strasbourg, chez Alexandre, dép®sitaire des journaux. — A
Bruxelles, chez Dero Becker, Montagne de la Cour, n° 17. — A Genève, chez Barbezat
et Compagnie, libraires.

IMPRIMERIE DE DEZAUCHE, RUE DU FAUBOURG-MONTMARTRE, N° 11.
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