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La caricature: revue morale, judiciaire, littéraire, artistique, fashionable et scénique — 1831 (Nr. 10-61)

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Numéro 56 (24 Novembre 1831) Planches 112, 113
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https://doi.org/10.11588/diglit.13564#0277

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Numéro 50.


'SVS^

Tout ce qui concerne la rédaction doit être adressé, franco,
à M. A. Audieert, Rédacteur en chef de la Caricature,
rue Bergère , n. 19.

24 NOVEMBRE 1851


Les réclamations et envois d’argent doivent être adressés,
franco, au grand Magasin de Caricatures (TAuiiert,
galerie Vcro-Dodat.

G A S TIG À T RIDENÏIO MORES.

MORALE , RELIGIEUSE , LITTERAIRE ET SCENIQUE.

avis.

On trouvera chez M. Aurert tous les anciens numéros de la Cari-
cature au prix ordinaire de l abonnement jusqu au 1e1 janvier i83i.
A celte époque, le prix des 53 premiers numéros sera doublé.

DEUX MOTS SUR MA CONDAMNATION.

Je vais payer de six mois de ma liberté mes premiers efforts
pour établir chez nous un droit incontesté en Angleterre. Mais
ce droit s’établira quand même ! Il s’établir a, parce que nous
sommes gens à marcher sans frayeur et sans découragement
vers un but de liberté.

Oui : nous avons le droit de personnifier le pouvoir ! Oui,,
nous avons le droit de prendre, pour celte personnification ,
telle ressemblance qui nous convient ! Oui, toutes les ressem-
blances nous appartiennent !

Dire le contraire, c’est se tromper ou mentir. Nous con-
damner pour cela , cest se tromper encore. Et, malgré notre
respect pour la chose jugée, nous protestons, comme Galilée
qui frappe la terre en s’écriant :

per si muove !

Hommes du pouvoir, vous voulez cacher votre hideuse nudité
sous le manteau royal ! Vous demandez en tremblant un asile
à h inviolabilité du monarque ! Allez, vous serez chassés du
temple qui vous sert momentanément de refuge, et vous nous
trouverez toujours à la porte, armés de ce fouet qui vous dé-
chire. Nos sifflets vous ont irrités! nous allons vous huer,
vous bafouer ! vous n’oserez plus montrer en public vos faces

odieuses, car le peuple les saura par cœur. ïl aura vu étalés
aux boutiques vos portraits faits en conscience !

Je suis condamné! Attendez, pour vous réjouir, que mes
deux mains soient paralysées.

Ch. Philipon.

A TOUS LES AMIS DES LIBERTES DE LA FRANCE.

Là où il n’y a pas de pouvoir unanimement
sanctionne, il y a deux puissances : l’Op-
position et le Gouvernement.

Il est une vérité qui n’a pas besoin de figurer parmi d’officiels lan-
gages pour être vraie : c’est que, malgré les orages qui ont grondé et
qui viendraient à gronder encore sur la France, notre belle patrie
peut, au jour du danger, compter pour ses défenseurs sur les pa-
triotes de tous les partis.

A voir l’égoïsme aristocratique de tous ces pouvoirs se disputant
une nation comme une aubaine, à considérer l’impotente faiblesse de
celui-ci, la bonhomie d’emprunt de celui-là, puis bientôt d’impuis-
santes velléités d’arbitraire et des airs de quasi-despotisme, le cœur
du vrai patriote se dégoûte chaque jour de décevantes sympathies. Il
ne peut songer à un avenir qu’en assurant d’abord l’intégrité du pré-
sent, il borne sa gloire à la défensive, et maintient l’inviolabilité de
son territoire et de ses droits de citoyen. Alors il étreint plus énergi-
quement le sol qui le vit naître, il entoure d’un regard plus vigilant
le faisceau des libertés confiées à son courage.

De là, résistance à toute oppression, —- soit étrangère, soit inté-
rieure.

Deux fois en un an la France a donné l’exefnple d’un triomphe
dans de pareils combats.

Aujourd’hui, c’est-à-dire une année seulement après cette double
victoire, les faits accomplis, qui parlent plus puissamment que toutes
les expressions de haine ou de sympathie, les faits attestent que la
lutte intérieure n’est point terminée, puisque deux-cent-soixante-dix-
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