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La caricature: revue morale, judiciaire, littéraire, artistique, fashionable et scénique — 1831 (Nr. 10-61)

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Numéro 31 (2 Juin 1831) Planches 61,62
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https://doi.org/10.11588/diglit.13564#0129

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Numéro 51. *

Tout ce qui concerne la rédaction doit être adresse', franco,
à M. A. Audibert, Re'dacteur en chef de la Caricature,
rue Bergère , n. 19.

CASTIGAT RIDENBO MORES*

-*2 juin 1851. ——

Les réclamations et envois d’argent doivent être adressés,
franco, au grand Magasin de Caricatures d’Aubert,
galerie Véro-Dodat.

MORALE, RELIGIEUSE, LITTERAIRE ET SCENIQUE.

Caricaturer.

PHYSIOLOGIE DES OPINIONS.

Un banquier. — Il n’y a pas de repos possible avec des écrivassiers
s’évertuant chaque jour en diffamations et en calomnies.... 11 faut en
finir.... Il est vrai que nous avons escompté leurs têtes le 39 juillet....

que nous leur avons volé leur révolution , le 3o du même mois.

mais, endéfinitive, cette révolution, c’était une faillite... et puis main-
tenant que le patriotisme s’avise de soumissionner les emprunts... Ah !
l’infàme journalisme , voilà encore de ses œuvres.

Un républicain. —En dix-neuf cent, la terre sera enfin purgée de
cette race abjecte de rois, de ce troupeau d’esclaves encensant tous
les pouvoirs; à cette époque le trône sera une chaise, le mantean
royal une redingote de bouracan, la liste civile mille écus par mois et
les distractions du président une partie de dominos.

Un reichstadiste. — Le duc de Reichstad, voilà ce qu’il nous faut...
Napoléon, voilà un nom qui parle au peuple, et puis il est si beau!...
On dit qu’il est jésuite... quelle sotte plaisanterie...! qu’il est abâtardi
par la politique de Metternicb. .. pauvretés politiques de portières...
Us disent aussi qu’il a une poitrine de Prussien ; nous lui ferons faire
un habit par Blain.... 11 brûle de revoir la France, il l’aime comme
un bien que l’on a perdu, comme une maîtresse qui se dérobe à des
baisers de vingt ans... L’amour de la patrie, ce n’est plus un amour
pour lui fortifié par le mystère et le malheur : c’est un culte.

M. de Potasse. — Nous avons un roi-citoyen , un gouvernement
monarchique environné d’institutions monarchiques... La cannelle et
le gingembre ont toujours été du parti du plus fort. La cannelle s’est
vendue sous la république, sous le directoire, sous l’empire et sous la
restauration, avec un égal succès... Les transitions, les révolutions
seules sont affamées et affamantes, ruinées et ruineuses, vive un

gouvernement quelconque!.... — Et puis ma femme va à la cour.

jusqu’ici jamais les de Potasse n’avaient eu cet honneur.

Un artiste. — Transférez-moi au Congo, déportez-moi au Kamt-
chatka, mais de grâce délivrez-moi d’un gouvernement sans poésie,
où tout est démontré par A plus B, pesé comme une once de poivre,
où l’héroïsme se marchande, le génie se paie à tant la ligne et où l’on
offre pour encouragement poétique à un auteur tragique une place
de commissaire de police.. . et donnez-moi un hamac de marin , ou la
tiède savanne du Taïtien, ou le tonneau de Diogène, j’y vivrai, j’y
verrai le soleil, j’y jouirai de mon insouciance: mais, pour Dieu, déli-
vrez-moi des patrouilles , des gardes, des revues qui me forcent à des-
cendre de mes illusions d’artiste à la hauteur d’une conversation de
bonnets de coton.

Un soldat de l’empire. —- Cravache!... nous qui pouvions aller
déjeuner à Turin, dîner à Vienne et souper à Varsovie avec nos frè-
res de la Bérésina, de l’Elster, de Waterloo : oui à Waterloo, je m’en
souviens , c’était dans la cour de la ferme des Quatrc-Bras, blessé à la
jambe , blessé à la poitrine , blessé à la tête, mon sang coulait à flots
et six de nos braves Polonais m’ont servi de lit de camp , et nous pas
un Français dans leurs rangs pour leur rendre le sang qu’ils nous ont
prêté ? Aussi comme ils se vengent, ils vaincront sans nous.

M. de Talleyrand. — L’opinion , c’est de l’or ou des cordons...,,
des titres ou un bon cuisinier.

Napoléon. — L’opinion?.., c’est un boulet.

Le provincial. — L’opinion. J’ai lu cela dans mon journal.

Un henriquinquiste. —L’enfant du miracle, l’enfant du malheur,
l’enfant sorti de la tombe prouvera un jour à la France qu’il hérita de
la bravoure, de la franchise et de la clémence du Béarnais.

Une ganache. — Avant la révolution, jamais on n’aurait vu de sem-
blables horreurs, mais à présent, Madame Aubry, plus de mœurs,
plus de religion , plus de croyance , plus d’amour filial, maternel ou
autrement! Oh! l’affreux temps, l’épouvantable époque... et des poètes
crottés qui disent M. Boileau, M. Racine, M. Corneille, tout cela pour
tourner en ridicule l’honneur de la France.

Un homme du Juste-Milieu. — Seringuez— seringüez-moi cette
canaille-là.

Un ex-cbnseur , journaliste. — Ah ! ils ne m’ont pas donné ma pré-
fecture. Hé bien , l’horison politique s’obscurcit. ., le commerce est
anéanti..., les fonds sont dépréciés... Tout va mal, horriblement mal;
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