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La caricature: revue morale, judiciaire, littéraire, artistique, fashionable et scénique — 1831 (Nr. 10-61)

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Numéro 34 (23 Juin 1831) Planches 67,68
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265

LA CARICATURE.

266

M. Bonnichon.— Messieurs, la force non-armée ne délibère pas,
je ne puis en entendre-davantage... (Ici, un pot de fleurs couvre la
tête et, la 'voix de M. Bonnichon. )

- UNE CHAMBRE A COUCHER. -

M. Bonnichon , au lit. ( On lui pose les sangsues. ) — Comment, Bo-
bonne, pendant que là-bas j’étais martyr de ma cause , on est venu
piller ma boutique! Faire de l’ordre publie , et perdre ses bonnets de
coton ! C’est dur '....Mais tu ne leur as donc pas dit que j’étais sergent
de la meilleure des républiques?...

—- Ça ne prend pas.

— C’est que tu les mets trop haut, chère amie. —.Que j’ai la

croix de la Légion-d’Honneur ?...

— En voilà encore une qui tombe.

— C’est que tu en mets trop à la fois, Bobonne. —_Que je suis

ami des libertés : de celle de la presse ?

— Ah ! celle-là mord bien.

— Oui, je le sens ! — ... Enfin le défenseur zélé d’un trône entouré

d’institutions républic.

— Àb ! les voilà enfin.

— 01 i! ahi ! holà , Bobonne, comme elles piquent !

Alfred Coudreux.

— N°* 67 ex 68. —

La planche 67 est une continuation de la galerie politique entre-
prise par notre collaborateur Grandville. La planche 65 parue dans
le numéro précédent ( la distribution des comestibles de cour) devait
faire également partie de cette galerie coloriée , mais la grippe ne l’a
pas voulu. Elle s’est jetée sur l’auteur du dessin, sur les éditeurs , sur
le gérant du journal, et n’a pas même épargné l’atelier des colo-
ristes.

Nous saisissons cette occasion pour prévenir nos abonnés que les
nombreuses erreurs qui se sont glissées dans l’envoi des n° 3i et 3a
tiennent à la même cause et ne se renouvelleront plus , à moins que
la cholérine ne vienne interrompre et bouleverser de nouveau nos
expéditions.

Nous comptons donner dans le numéro 36 la suite des métamor-
phoses politiques , commencée par le dessin représentant Mouton-
Lancelot. Cette planche aura pour sujet la basse-cour.

La réimpression des premiers numéros est terminée. Ceux de nos
souscripteurs qui en ont fait la demande les recevront sous peu de
jours.

Nous avons fait tirer trois cents exemplaires en sus du nombre de-
mandé. Cette collection des 26 premiers numéros compose un semes-
tre de la Caricature , et forme un volume élésant , relié avec soin,
qui se trouve chez M. Aubert, notre éditeur , au prix de 3a francs,
franco.

W / / ♦

1 muette



AUTRE TEMPS, AUTRES MŒURS.

La franchise aujourd’hui parle à des cœurs glaces,
Des qu’elle ouvre la bouche, on lui répond : assez!
Pourtant, ils méritaient une courte audience,

Ces généreux Lorrains, si purs de conscience,

Qui, bravant de leur roi le sévère coup-d’œil,

De la France à genoux portaient le cri de deuil.

Lin ordre impérieux, dicté par la Doctrine,

A refoulé leur voix au fond de leur poitrine,

Et d’un l'egard sévère expulsé l’orateur,

Comme un huissier brutal chasse un solliciteur.
Certes , ce n’étaient point des valets d’antichambre
Ces hommes qui, debout sur la Meuse et la Sambre,
Veillent en déployant le vieux drapeau lorrain,

Sur la virginité de nos villes du Rhin.

Jcmtames.

ACADEMIE ROYALE DE MUSIQUE.

LE PHILTRE.

La Caricature parcourt rarement les théâtres. Elle craint l’huile
classique, les grands airs disséqués au scalpel, les scènes à l’eau-forte,
et respecte infiniment toute médiocrité, prenant soin de se suicider
d’elle-même.

Mais depuis long-temps on parlait du Philtre comme d’une produc-
tion propre à confirmer tous ces bourdonnemens élogieux qui ont
salué la nouvelle direction de l’Opéra.

Et la Caricature, jalouse des renommées, avare de louanges, sur-
vint attentionneuse, guêtant le ridicule au passage.

D’abord une salle à aspect nouveau. Un vaste mélange de couleurs
vigoureuses et tranchantes. D’anciennes irrégularités prétentieuses,
remplacées par une harmonie de bon goût ; l’instinct de l’artiste a
passé par là. Et puis des femmes , déjà brillantes de riches parures ,
favorisées plus encore par l’éclat des tentures et le reflet de pétillantes
bougies. — On eût dit un palais.

La toile lève, et pour contraste à cette féerie luxueuse, le spectacle
d’une nature riante et naïve, subtilisée à la nature elle-même par les
pinceaux de Cicéri ; des groupes comme on en voit aux champs; cette

»
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