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La caricature: revue morale, judiciaire, littéraire, artistique, fashionable et scénique — 1831 (Nr. 10-61)

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Numéro 36 (7 Juillet 1831) Planches 71,72
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https://doi.org/10.11588/diglit.13564#0160

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- 281

jours des ridicules, même sous les formes peu gaies de l’accusation ,
elle sera partout fidèle à son mandat d’observation et de joyeuseté.
Néanmoins , elle se trouve, en cette circonstance, forcée d’abjurer un
moment le ton de la plaïsanterie, pour obtenir justice d’un abus qui,
en se renouvelant, compromettrait bientôt de nombreux intérêts.
Afin de paraître également le jeudi en province comme à Paris, les
Éditeurs de la Caricature avaient confié mercredi leur journal à la
poste. La saisie n’a été opérée que le lendemain, et cependant elle a
porté aussi sur les exemplaires qui auraient dû être expédiés dès la
veille. Si un pareil fait, entraînant seulement le retard, avait pour
cause la paresse de quelques pauvres chevaux , on les flagellerait
d’importance; ici, il y combinaison de dommages et illégalité fla-
grante; la Caricature va donc réclamer le châtiment des dépositaires
infidèles envers une administration escomptant contre un salaire fort
honnête la confiance publique, qui n’a pour toutes garanties que celle
du monopole. Au reste, ce nouvel abus nous révèle toute une série de
tracasseries mesquines , de contrariétés bureaucratières. Elle indique
la cause de réclamations des abonnés de la Caricature que des erreurs,
ne provenant d’ailleurs qus des bureaux du journal, privaient du zèle
et de l’exactitude que ses Éditeurs apportent à leur publication! Déci-
dés à dévoiler de pareilles mesures chaque fois qu elles se reprodui-
raient, ils prient donc instamment leurs abonnés de les informer de
la moindre irrégularité à l’avenir.

fUtmdjea.

— N» 71. —

Ordre public, qui as demandé indulgence et bienveillance pour ce
ministère criant chaque jour qu’il va nous donner la paix intérieure,
commence-tu à reconnaître ton protégé pour un sot, un perroquet?
Va,

Cesse tes vœux, Vert-Vert n’en est plus digne!

_ ]\o 72. _

C’était vers l’an i83t, Louis-Philippe régnant dans les Gaules. Une
maladie épidémique se répandit dans la ville de Lutècc, où elle fit de
grands ravages , saisissant à la gorge femmes , vieillards , enfans ; les
tordant, renversant ni plus ni moins qu’une vraie peste.

Le tableau que nous en a laissé Grandville , artiste de ce temps-là ,
est très-bien conservé. On y retrouve la naïveté de ce maître et la
vérité scrupuleuse avec laquelle il peignait l’histoire, il s’est repré-
senté lui-même sous les traits d’un ouvrier arrêté par un officier, le-
quel est, assure-t-on , un individu nommé Miller. Dans le fonds, on
voit un homme ayant la tête nue , empoigné auprès d’une dame. Cet
homme est le célèbre accusateur Persil, grand amateur de chari-
varis.

Ch. Ph.

- 282 -

AUGURE.

Toi qui, des coups du peuple incrédule témoin ,

Oses dire à son flot : Tu n’iras pas,plus loin!

Et vous tous qui voulez, par lin horrible pacte,

Arrêter dans les airs l’eau de la cataracte ;

Ecoutez, chefs du peuple : onze mois de délais
N’ont pu porter nos voix au fond de vos palais ;

Dans les iniquités de vos œuvres humaines,

Vous avez dévoré cinquante-une semaines,

La dernière s’approche, elle est toute pour nous :

Nous sommes fatigués de prier à genoux ;

En parlant de trop bas notre voix s’est perdue;
Levons-nous , de plus près qu’elle soit entendue ;

Dans ce mois triomphal, malheur aux hommes sourds,
Le sang du Louvre crie, et voici les trois jours!!...

Cmjuk.

ILE MOUCHARO-

Comme celle de tous les reptiles, la famille des mouchards présente
un nombre infini de variétés.

Elle se classe ainsi : l’espion, l’agent provocateur, le mouchard
proprement dit (proprement est ici pour précisément), la mouche et
le dénonciateur (i).

La Rainie, prévôt de Paris, fut le premier naturaliste qui s’occupa
en France de l’organisation et du classement des mouchards; c’était
vers fan de grâce 1667. En 1697, d’Argenson, voulant purger Paris
de la peste des pages, laquais et autres mauvais garçons, tous voleurs,
spadassins et souteneurs de filles, qui, la nuit, faisaient de la capitale
un repaire de brigands, s’entoura d’une armée d’espions. On n’eut

(1) L’auteur oublie le mouton, mouchard des prisonniers.

( Note du Gérant. )

LA CARICATURE.
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