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La caricature: revue morale, judiciaire, littéraire, artistique, fashionable et scénique — 1831 (Nr. 10-61)

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Numéro 41 (11 Août 1831) Planches 81,82,83
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https://doi.org/10.11588/diglit.13564#0189

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321 -—-—- LA CARICATURE. - 322

» mois, et comme il paraît que c’est très-pressé, je vais assurer leur
» prompte exécution dans toute l’étendue de ma commune.

» Agréez , etc. »

Alfred Cotjdreux.

jJlmuijcs.

— N» 81. —

Un particulier très-connu dans... Rome, feu Curtius, se précipita,
pour sauver ses concitoyens, dans un gouffre ouvert à la suite d’un
tremblement de terre, par une de ces révolutions si naturelles dans
un pays volcanisé.

Les mauvaises langues de ce temps-là prétendirent qu’il avait
aperçu dans l’abîme un trône et des trésors, mais ce fait n’est aucu-
nement prouvé. D’ailleurs, il n’en est pas moins constant qu’il s’y pré-
cipita.... tout seul.

— N» 82. —

En nous envoyant ce croquis , M. D— avait indiqué pour titre
les vers suivans :

Il leur tomba du ciel un roi tout pacifique :

Ce roi fit toutefois un tel bruit en tombant,

Que.etc., etc.

Mais, par le temps qui court, les rois tombant comme grêle tant
sur que sous les trônes, nous avons eu peur de donner lieu à des in-
terprétations politiques (ce qui est loin de notre pensée). Nous avons
donc substitué au titre précédent :

Celui qu’elles croyaient être un géant nouveau.

Or, c’était un soliveau.

Heureusement, un ami nous a fait remarquer que les zig-zag de
l’écorce du soliveau figuraient une espèce de visage, et que nous au-
rionsl’aird’avoirlancé contrequelque monarquevivant une épigramme
injurieuse, et cela, d’autant mieux qu’il en est plusieurs, dit notre ami,
auxquels elle s’appliquerait équitablement. Nous avons donc mis :

Et leur troupe à la fin se rendit familière
Jusqu’à sauter sur l’épaule du roi.

Le bon sire le souffre et se tient toujours coi.

Mais voici que le souvenir de certaines poignées de mains prodi-
guées dans les momens difficiles, de certaines embrassades et d’une
foule d’autres familiarités, nous a donné à réfléchir. De ces réflexions
a surgi limage hideuse de M. Persil, armé de ses longs réquisitoires
flcurdelyses, nous avons cru sentir déjà l’odeur de geôle et de
paille pourrie dont se parfume le meilleur des gouvernemens possi-
bles, et tremblant d’encourir de nouveau sa colère, persuadés par

quatre procès de la haute importance d’une caricature, nous nous
sommes faits les souteneurs du noble statu quo, et nous avons écrit :

De celui-ci conteniez-vous.

De peur d’en rencontrer un pire.

— IV° 83. —

M. le comte Mouton de Lobau, qui fit jouer sur les Parisiens la
pompe à incendie, vient, pour ce glorieux fait d’arme, d’être nommé
maréchal de France. Sautez grenouilles !

Jantai#u$.

LA PEAU DE CHAGRIN,

ROMAN philosophique ,

PAR M. DE BALZAC.

Deux volumes in-8°, avec des dessins de Tony Johannot. Prix : i5 fr. Chez Charles
Gosselin, rue Saint-Germain-des-Prés, n° 9.

Si nous dérogeons à nos habitudes satyriques, et si nous abdiquons
le pouvoir de la moquerie en faveur de ce livre ;

Ce n’est pas parce qu’il a le plus brillant succès -,

Ni parce qu’il tire violemment le lecteur de l’époque actuelle, de
scs misères, de ses grandeurs , de la politique boiteuse , de la propa-
gande qui marche ;

Ni parce qu’il a une haute portée de morale et de philosophie;

Ni parce que, suivant l’admirable expression du premier critique
qui en ait parlé, notre société cadavéreuse y est fouettée et marquée
en grande pompe sur un échafaud, au milieu d’un orchestre tout
rossinien ;

Ni parce que la vie humaine y est représentée , formulée , traduite,
comme Rabelais et Sterne , les philosophes et les étourdis, les femmes
qui aiment et les femmes qui n’aiment pas la conçoivent; drame qui
serpente, ondule, tournoie, et au courant duquel il faut s’abandon-
ner, comme le dit la très-spirituelle épigraphe du livre.

(Sterne, Tristam Shandy, ch. 322.)

Ni parce que le style le plus éblouissant encadre ce conte oriental
fait avec nos mœurs, avec nos fêtes, nos salons, nos intrigues et
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