Overview
Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

La caricature: revue morale, judiciaire, littéraire, artistique, fashionable et scénique — 1831 (Nr. 10-61)

DOI Heft:
Numéro 48 (29 Septembre 1831) Planches 96,97
DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.13564#0236

DWork-Logo
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
- 381-LA CARICATURE.-- 382

Depuis son retour de la promenade en Belgique, chaque jour M. le
duc d’Orléans se rend mystérieusement, parles Champs-Elysées,
dans une maison du faubourg Saint-Honoré, où il passe régulière-
ment une heure vingt-cinq minutes., ni plus ni moins. Quoique ces
visites soient faites sous l’incognito de l’air le plus bourgeois, il advint
cependant, la semaine dernière, que cet incognito fut trahi. Le pro-
priétaire d’un jeu de siam du carré Marigny, ex-portier à Sainte-
Barbe, reconnut son royal élève sous le modeste chapeau rond, et,
fier de cette découverte, il en fit part à un invalide, son ami, et à
une marchande de pain d’épice, sa voisine. Pour de simples prolé-
taires, la rencontre d’un prince est une bonne fortune. Aussi ce ne
fut plus dès lors que projets d’ovation, de harangue, d’arc de
triomphe, même. Mais pendant tous ces débats d’enthousiasme, le
temps s’écoulait impassible, et, après le terme connu de une heure
vingt-cinq minutes, M. le duc d’Orléans reparut, venant du fau-
bourg Saint-Honoré. Sa présence devint le signal de l’allégresse la
plus spontanée. Le vieil invalide balbutia quelques humbles variantes
sur Jemmapes et Valmy, et la marchande de pain d’épice fit retentir
les échos de 'vivat mille fois répétés, pendant que le propriétaire du
jeu de Siam, se multipliant, battait des mains, sanglottait, éternuait,
et se mouchait vigoureusement par manière de feu d’artifice. Chacun
ayant ainsi continué son rôle pendant un laps de temps convenable,
la marchande de pain d’épice acheva le sien en tendant respectueu-
sement la main à S. A. Pc. Celui-ci y déposa un petit papier, et dispa-
rut. Et le trio populaire de bénir une aussi heureuse rencontre ,
l’invalide de se promettre la livre de tabac, et la marchande un
éventaire nouveau. Enfin, on ouvre le petit papier. —.—■ Jl con-

tenait une pièce de quinze sous!

Henri B_

.-. On ne te voit plus avec Lacroix, qu’en as-tu donc fait? — Je
l’ai répudiée. — Mais tu es toujours digne d’elle. — Oui, c’est elle
qui n’est plus digne de moi. — Le fait est qu elle est trop répandue.

-—■ C’est à qui l’aura maintenant. —Vraiment. — Elle est prostituée.
-—- Ah bien, c’est dommage, car c’était une petite femme fort aimable...
— Mais de qui parles-tu donc? ■— Eh bien de Lacroix, ta dernière
maîtresse. —Ah! j’ai cru que c’était de la croix... delà Légion-d’Hon-
neur !

.•. Un des corps-de-garde de la rue Saint-Antoine a été abandonné

à cause de refroidissement d’ordre public. On lit sur la porte : Bou-
tique à louer ; s'adresser au Palais-Rojal.

.•. M. Casimir ayant demandé à son cocher quelle récompense il
voulait pour sa conduite du 22, le cocher a demandé son congé, le
service devenant trop dangereux.

.•. Voilà la Pologne assassinée, cela ne rend pas la jambe de M. de
Talleyrand mieux faite.

.-. L’abandon de la Pologne est une nouvelle monstruosité que ré-
clame le bocal historique de M. Geoffroy Saint-Hilaire.

»•. M. Villiaume va présenter à la chambre un mémoire contre la
proposition du divorce, comme attentant à une des branches morales
de l’industrie.

.•. M. Ch. Dupin fait la place.

.•. Le comte Horace Sébastiani vient de créer un nouvel ordre.

.-. Dans l’ordre de M. Horace Sébastiani, on compte beaucoup de
cordons.

.•. Le drapeau de la légitimité flotte sous les pavés de Paris.

.-. M. Ch. Dupin se plaint beaucoup des mauvais traitemens.

.'. M. Madier de Montjau a fait retenir sa place au Panthéon.

.•. La majorité ministérielle est augmentée d’un Thiers.

M. Thiers ne sera jamais un grand citoyen.

.•. Varsovie n’est plus. Le coq gaulois vient de perdre une aile.

.•. A la première fournée, M. Guizot sera pair de Gand.

.-. Le dey d’Alger trouve que nous sommes gouvernés à la façon de
Barbarie.

.-. Le coq gaulois chante faux.

M. Aubert nous prie d’annoncer que c’est demain qu’il mettra en
vente la 3e livraison des matériaux du dessinateur d’étoffes et d’im-
pressions.

Cette livraison est très-supérieure aux deux premières, et justifie
pleinement le succès qu’obtient un ouvrage dont tous les manufactu-
riers ont senti l’utilité.

Quelques dessinateurs ont demandé des motifs de très-petites bor-
dures. La livraison annoncée en contient plus de quarante qu’on peut
employer aux petits mouchoirs de batiste, de soie, d’indiennes, etc.
Elle contient plusieurs coins, plusieurs rosaces de fleurs et un grand
nombre de bouquets pour coins, semés, etc.

Les artistes qui concourent à cet estimable travail en feront un ou-
vrage complet, s’ils donnent à présent des motifs de compositions
plus grandes, de larges bordures et des bouquets de plus haute di-
mension.

Le Gérant, Ch. PIIILIPON.

CONDITIONS D’ABONNEMENT :

La Caricature donne, par an, cent quatre lithographies exécutées par les Ar-
tistes les plus renommés. Chaque numéro, composé d’une feuille de texte et de
deux Lithographies, paraît très-exactement le jeudi.

L’Administration ne met pas dans le commerce les Lithographies du Journal.
Les Marchands ne pourront les obtenir qu’en s’abonnant.

îlotu.

Les personnes qui recevraient des exemplaires froissés peuvent, au moyen de
l’action d’une presse à papier, faire disparaître les plis. Il faut avoir soin d’exposer
préalablement la feuille à l’humidité.

POUR TROIS MOIS, franc de port.

POUR six MOIS, idem. ...... 26

POUR UN AN, idem.52

1 franc de plus par trimestre pour l’étranger.

©ii Souscrit :

A Paris, en envoyant, franco, un bon sur la poste ou sur une maison de Paris, au grand
magasin de caricatures d’Aubert, passage Yéro-Dodat — A Lyon, chez Baron, libraire,
rue Clermont. — A Londres, chez Delaporte, Burlington arcade Piccadilly, corner of
Burlington garden. — A Strasbourg, chez Alexandre, dépositaire des journaux. — A
Bruxei.les, chez Dero Becker, Montagne de la Cour, n° 17. — A Gekèye, chez Barbezat
et Compagnie, libraires.

IMPRIMERIE DE DEZAUCHE, RUE DU FAUBOURG-MONTMARTRE, N° H.
Bildbeschreibung
Für diese Seite sind hier keine Informationen vorhanden.

Spalte temporär ausblenden
 
Annotationen