DOI Heft:
Nr. 2
DOI Artikel:Ephrussi, Charles: Jacopo de Barbarj: notes et documents nouveaux
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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
L’une d’elles, celle d’Orphée, évoque impérieusement le souvenir de
ses Suppliciés et surtout de son Apollon et Diane dont M. Galichon a
donné des fac-similé dans son étude sur Barbarj ; l’autre fait songer à la
petite figure de la Femme au miroir1.
A tous ces signes, il est impossible de ne pas reconnaître, sans
l’ombre d’un doute, la main habile et délicate du maître au Caducée.
Dürer s’est-il souvenu de cet élégant Orphée dans sa gravure à’Adam
et Eve? Il y a une analogie marquée entre les deux œuvres; le lecteur
en peut juger; elles se ressemblent sinon par la composition, du moins
par le style des figures. N’est-ce pas là une confirmation de ce que nous
avons dit sur les tendancees semi-italiennes, semi-germaniques, du
maître au Caducée dans son œuvre entier et de Dürer dans quelques
morceaux de sa jeunesse.
Ce bronze inédit nous montre la manière de Jacopo sous son meil-
leur jour. Il appartient à un art élevé, exempt des défauts ordinaires d’un
maître qui n’a pas toujours évité le grotesque et le grimaçant. Pour que
l’on puisse apprécier les différentes expressions de ce talent inégal, nous
rassemblons ici les plus importants spécimens de son œuvre gravé et
nous donnons, en même temps qu'Orphée et Eurydice, les fac-similé
réduits du Grand Sacrifice à Priape, du Saint Sébastien, du Pégase et
de la Femme au miroir -.
CHARLES E P H R US SI.
\. V. Gazette c/es Beaux-Arts, 2e période, t. VIII, p. 228.
2. Voir, pour la description de ces gravures, l’étude de M. Galichon, Gazette
des Beaux-Arts, lrc période, t. XI, p. 451, p. 449, p. 450, et 2e période, t. VIII, p.224.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
L’une d’elles, celle d’Orphée, évoque impérieusement le souvenir de
ses Suppliciés et surtout de son Apollon et Diane dont M. Galichon a
donné des fac-similé dans son étude sur Barbarj ; l’autre fait songer à la
petite figure de la Femme au miroir1.
A tous ces signes, il est impossible de ne pas reconnaître, sans
l’ombre d’un doute, la main habile et délicate du maître au Caducée.
Dürer s’est-il souvenu de cet élégant Orphée dans sa gravure à’Adam
et Eve? Il y a une analogie marquée entre les deux œuvres; le lecteur
en peut juger; elles se ressemblent sinon par la composition, du moins
par le style des figures. N’est-ce pas là une confirmation de ce que nous
avons dit sur les tendancees semi-italiennes, semi-germaniques, du
maître au Caducée dans son œuvre entier et de Dürer dans quelques
morceaux de sa jeunesse.
Ce bronze inédit nous montre la manière de Jacopo sous son meil-
leur jour. Il appartient à un art élevé, exempt des défauts ordinaires d’un
maître qui n’a pas toujours évité le grotesque et le grimaçant. Pour que
l’on puisse apprécier les différentes expressions de ce talent inégal, nous
rassemblons ici les plus importants spécimens de son œuvre gravé et
nous donnons, en même temps qu'Orphée et Eurydice, les fac-similé
réduits du Grand Sacrifice à Priape, du Saint Sébastien, du Pégase et
de la Femme au miroir -.
CHARLES E P H R US SI.
\. V. Gazette c/es Beaux-Arts, 2e période, t. VIII, p. 228.
2. Voir, pour la description de ces gravures, l’étude de M. Galichon, Gazette
des Beaux-Arts, lrc période, t. XI, p. 451, p. 449, p. 450, et 2e période, t. VIII, p.224.