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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 13.1876

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https://doi.org/10.11588/diglit.21843#0714

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BIBLIOGRAPHIE

Bibliothèque des Beaux-Arts, par Édouard Lièvre, avec le concours des artistes
les plus distingués. — Les Maures anciens et contemporains, œuvres choi-
sies dans les musées et collections particulières.

ous n’cn sommes pas à avoir besoin de foire connaître le nom de
M. Édouard Lièvre. Plusieurs publications, telles que le Musée Sauva-
geotj les Collections célèbres d’œuvres d’art, à laquelle appartient le
Vase de Chelsea, dont nous donnons la gravure dans cette livraison,
le Musée universel et les Works of art in England sont là pour prouver que
depuis longtemps déjà il s’occupe de multiplier, à l’aide de la gravure, des œuvres
qui offrent, tantôt sous le rapport de l’art, tantôt sous le rapport de la curiosité, un
intérêt réel. En s’efforçant de répandre dans le public, de faire connaître à tous des
objets qui, conservés dans des collections privées, n’étaient visibles que pour quel-
ques intimes, il a contribué pour une part à entretenir le goût des collections dans
les classes élevées de la société et à développer ce goût chez des hommes qui,
jusque-là, n’avaient pas songé à diriger leurs vues de ce côté. Les tableaux, les des-
sins, les objets d’art sont aujourd’hui l’accompagnement nécessaire de tout ameuble-
ment bien ordonné. Lorsque l’on a rempli ses appartements de meubles de prix, on
met sur ses murailles des toiles de maître, des dessins ou des aquarelles signés de
noms à la mode, on expose dans ses vitrines des faïences de tous pays et de toutes
provenances, des verreries de Venise et de Bohême, des émaux, des bijoux ciselés
par des artistes des xvic, xvne et xvme siècles, et, à la condition expresse de pouvoir
disposer d’une somme d’argent bien ronde, il est aisé de rendre à l’art et à l’histoire
de très-réels services, en sauvant de la destruction bon nombre d’objets qui, à défaut
de collectionneurs, auraient été brisés et perdus sans retour.

La nouvelle publication qu’entreprend M. Édouard Lièvre diffère quelque peu de
celles qu’il a dirigées jusqu’à ce jour. Précédemment, les objets de curiosité lui
avaient fourni presque uniquement les modèles qu’il soumettait en exemple aux
artistes et aux curieux; il semblait que les œuvres dans lesquelles la figure humaine
jouait le rôle principal le préoccupaient moins que celles dans lesquelles la fantaisie
était particulièrement permise. C’était en un mot aux amateurs de curiosité et non
aux amateurs de peinture qu’il faisait appel. Aujourd’hui il en est tout autrement.
Dans les trois livraisons parues de l’ouvrage que nous annonçons, ce sont uniquement
des œuvres peintes ou dessinées qui sont reproduites, œuvres de valeur diverse, de
caractère également divers, mais toutes signées de noms d’artistes qui jouissent de la
notoriété publique, sinon d’une renommée très-grande.
 
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