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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 13.1876

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Nr. 3
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Gonse, Louis: La galerie de M. Schneider, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.21843#0513

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LA GALERIE DE M. SCHNEIDER

e feu des enchères va disperser, dans les
premiers jours d’avril, la galerie formée
par l’ancien président du Corps législatif,
M. Schneider. Les maîtres hollandais,
ceux qui sont les plus chers et les plus
recherchés, y régnent exclusivement, ou
à peu près; ainsi l’avait voulu le goût
très-arrêté et très-étudié du collection-
neur. Elle est peu nombreuse, puisqu’elle
ne compte que cinquante-cinq tableaux,
mais tout ce qui s’y rencontre est de pre-
mier ordre. 11 faut remonter jusqu’aux belles ventes du xvme siècle
pour rencontrer une collection de ce mérite et de cette importance,
et dans notre siècle, s’il a été fréquemment donné de voir des collec-
tions beaucoup plus considérables, on n’en saurait trouver d’égale,
sauf peut-être la collection Patureau, pour sa merveilleuse unité,
pour le choix des noms et la qualité inattaquable des exemplaires. La
plupart de ces tableaux ont figuré dans les collections les plus illus-
tres ; ils sortent des cabinets du prince de Conti, de Poulain, de Foucpiet
d’Amsterdam, du roi Guillaume de Hollande, de Montcalm, de lord
Granville, de Hope, de Dawson-Turner, d’Édouard Gray, de Kiebel, de
Simon Clarke, de Forclham, de Mlle Hoffmann de Harlem, cl’Érarcl, etc.
Ils ont leurs titres de noblesse, mais, ce qui vaut mieux encore, ils sont
immaculés et comme à fleur de coin. Car la préoccupation dominante
de M. Schneider était de ne rien admettre qui ne fût cl’une pureté irré-
prochable. C’était son orgueil d’amateur et de grand homme d’affaires.
Il apportait en ceci la même probité d’esprit que dans la politique et
dans l’industrie dont il fut l’une des plus hautes sommités.

Ainsi qu’on l’a dit fort justement, il n’eût pas plus acquis une pein-
 
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