DOI Heft:
Nr. 3
DOI Artikel:Frizzoni, Gustavo: La Galerie Nationale de Londres et la Vierge aux Rochers: à propos d'une nouvelle publication
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24585#0249
LÀ GALERIE NATIONALE DE LONDRES.
235
e.5t un expédient commode, auquel on a eu recours, comme pour la
célèbre madone de Holbein à Dresde, dont l’original se trouve, sans con-
tredit, à Darmstadt.
Si l’exemplaire du Louvre a été directement exécuté par Léonard pour
François 1er, on sait, d’autre part, que celui qui vient d’être acquis de
lord SufFolk est le tableau que cite Lomazzo comme œuvre du Vinci se
trouvant à la fin du xvie siècle dans l’église de Saint-François à Milan, et
qui passa en Angleterre en 1796, acheté comme copie par le peintre
LIamilton au prix de trente ducats.
Les arguments à priori ne suffisent point à M. Richter. L’examen com-
paratif des deux peintures l’amène à une conclusion formelle en faveur de
de celle du Louvre, contrairement à l’opinion des critiques anglais, qui
ont proclamé avec unanimité Fauthenticité du tableau de lord Sulfolk.
Malgré que l’exemplaire du Louvre ait sensiblement poussé au noir dans
beaucoup de parties et ne soit pas exempt de retouches, M. Richter
y reconnaît tous les signes de l’exécution personnelle du maître, notam-
ment dans le ton général de la couleur, le traitement des cheveux et le
clair-obscur qui enveloppe les carnations.
Le courage et l’impartialité avec lesquels M. Richter a abordé cette
question brûlante sont tout à fait dignes d’éloge. L’autorité qu’il y a ap-
portée donne à son jugement une valeur scientifique indiscutable.
G 11 S T AVE FRIZZONI.
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e.5t un expédient commode, auquel on a eu recours, comme pour la
célèbre madone de Holbein à Dresde, dont l’original se trouve, sans con-
tredit, à Darmstadt.
Si l’exemplaire du Louvre a été directement exécuté par Léonard pour
François 1er, on sait, d’autre part, que celui qui vient d’être acquis de
lord SufFolk est le tableau que cite Lomazzo comme œuvre du Vinci se
trouvant à la fin du xvie siècle dans l’église de Saint-François à Milan, et
qui passa en Angleterre en 1796, acheté comme copie par le peintre
LIamilton au prix de trente ducats.
Les arguments à priori ne suffisent point à M. Richter. L’examen com-
paratif des deux peintures l’amène à une conclusion formelle en faveur de
de celle du Louvre, contrairement à l’opinion des critiques anglais, qui
ont proclamé avec unanimité Fauthenticité du tableau de lord Sulfolk.
Malgré que l’exemplaire du Louvre ait sensiblement poussé au noir dans
beaucoup de parties et ne soit pas exempt de retouches, M. Richter
y reconnaît tous les signes de l’exécution personnelle du maître, notam-
ment dans le ton général de la couleur, le traitement des cheveux et le
clair-obscur qui enveloppe les carnations.
Le courage et l’impartialité avec lesquels M. Richter a abordé cette
question brûlante sont tout à fait dignes d’éloge. L’autorité qu’il y a ap-
portée donne à son jugement une valeur scientifique indiscutable.
G 11 S T AVE FRIZZONI.