DOI Heft:
Nr. 4
DOI Artikel:Delisle, Léopold: Les livres d'heures du Duc de Berry, 2
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24585#0307
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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
Le calendrier renferme une dizaine de notes nécrologiques, qui suffi-
sent pour établir que le livre vient bien du duc de Berry et qui peuvent
servir à en fixer exactement la date. Il n’est donc pas inutile de les
donner ici :
II kal. februarii. Obitus domine Johanne de Armegniaco, duchisseBiturie.— (1387.)
V idus aprilis. Obitus Johannis, regis Franeie, anno LXIIII. — (1364.)
V kal. maii. Obitus Philippi, ducis Burgundie. — (1404.)
II non. maii. Obitus Ludovici, comitis Stamparum, anno IIII0. — (1400.)
X kal. septembris. Obitus Philippi de Yalesio, rex (sic) Franeorum, anno L. —
(1330.)
III idus septembris. Obitus domine Bone, duchisse Normannie. — (1349.)
XVI kal. octobris. Obitus Karoli quinti, anno IIII0, regis Francorum. — (1380.)
XII kal. octobris. Obitus Ludovici, regis Cecilie. — (1384.)
II idus decembris. Obiit Johanna, regina Franeie, uxor regis Philippi de Yalesio.
— (1348.)
La mort la plus récente qui soit mentionnée dans ces notes est celle
de Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, arrivée le 27 avril 1/iO/t. Ainsi
les Belles heures du duc de Berry, dont toutes les parties sont parfaite-
ment homogènes et qui ont été par conséquent achevées du vivant du
prince, appartiennent à la période comprise entre les années !/i0/i et 1A16.
Je n’y ai remarqué les armes du duc de Berry qu’à un seul endroit : elles
sont peintes six fois sur un catafalque dans la miniature qui est en tête
de l’office des morts.
Dans la quatrième des peintures qui ornent l’office du Saint-Esprit
(page 173), on doit, selon toute apparence, reconnaître une représen-
tation du duc et de la duchesse en prières. Mais je n’ose pas affirmer
qu’il faille considérer comme des portraits de la duchesse les figures d’une
dame à genoux, qu’on voit sous le tableau de VAnnonciation, en tête de
l’office de la Vierge, et sous le tableau de Y Homme de douleurs, en tête
des oraisons de la Passion. 11 serait possible que ces deux figures eussent
été ajoutées après coup, en mAme temps que les armes peintes à côté
(fascé de... et de..., à 6 merlettes de...)
D’ordinaire, les grandes peintures occupent la meilleure partie d’une
page, dont le reste est occupé par trois ou quatre lignes de texte. Un petit
tableau remplit l’intérieur de l’initiale du texte. La marge inférieure de la
page a été mise à profit pour peindre de petites scènes fort élégamment
composées. C’est ainsi que les sacrements de l’Église sont représentés
au bas des feuillets sur lesquels commencent les différentes parties de
l’office du Saint-Esprit.
(La suite prochainement.)
LEOPOLD DELISLE.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
Le calendrier renferme une dizaine de notes nécrologiques, qui suffi-
sent pour établir que le livre vient bien du duc de Berry et qui peuvent
servir à en fixer exactement la date. Il n’est donc pas inutile de les
donner ici :
II kal. februarii. Obitus domine Johanne de Armegniaco, duchisseBiturie.— (1387.)
V idus aprilis. Obitus Johannis, regis Franeie, anno LXIIII. — (1364.)
V kal. maii. Obitus Philippi, ducis Burgundie. — (1404.)
II non. maii. Obitus Ludovici, comitis Stamparum, anno IIII0. — (1400.)
X kal. septembris. Obitus Philippi de Yalesio, rex (sic) Franeorum, anno L. —
(1330.)
III idus septembris. Obitus domine Bone, duchisse Normannie. — (1349.)
XVI kal. octobris. Obitus Karoli quinti, anno IIII0, regis Francorum. — (1380.)
XII kal. octobris. Obitus Ludovici, regis Cecilie. — (1384.)
II idus decembris. Obiit Johanna, regina Franeie, uxor regis Philippi de Yalesio.
— (1348.)
La mort la plus récente qui soit mentionnée dans ces notes est celle
de Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, arrivée le 27 avril 1/iO/t. Ainsi
les Belles heures du duc de Berry, dont toutes les parties sont parfaite-
ment homogènes et qui ont été par conséquent achevées du vivant du
prince, appartiennent à la période comprise entre les années !/i0/i et 1A16.
Je n’y ai remarqué les armes du duc de Berry qu’à un seul endroit : elles
sont peintes six fois sur un catafalque dans la miniature qui est en tête
de l’office des morts.
Dans la quatrième des peintures qui ornent l’office du Saint-Esprit
(page 173), on doit, selon toute apparence, reconnaître une représen-
tation du duc et de la duchesse en prières. Mais je n’ose pas affirmer
qu’il faille considérer comme des portraits de la duchesse les figures d’une
dame à genoux, qu’on voit sous le tableau de VAnnonciation, en tête de
l’office de la Vierge, et sous le tableau de Y Homme de douleurs, en tête
des oraisons de la Passion. 11 serait possible que ces deux figures eussent
été ajoutées après coup, en mAme temps que les armes peintes à côté
(fascé de... et de..., à 6 merlettes de...)
D’ordinaire, les grandes peintures occupent la meilleure partie d’une
page, dont le reste est occupé par trois ou quatre lignes de texte. Un petit
tableau remplit l’intérieur de l’initiale du texte. La marge inférieure de la
page a été mise à profit pour peindre de petites scènes fort élégamment
composées. C’est ainsi que les sacrements de l’Église sont représentés
au bas des feuillets sur lesquels commencent les différentes parties de
l’office du Saint-Esprit.
(La suite prochainement.)
LEOPOLD DELISLE.