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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
gens et les bas-fonds de la société essaya bien des fois de peindre les
scènes qu’il décrivait si bien, mais le crayon est hésitant dans ses mains.
Nous savons gré au peintre d’avoir des visées plus larges ; son expo-
sition témoigne par la variété des sujets de la constance de ses efforts. On
y voit de fins paysages où les aspects des bords de la mer sont rendus
avec une remarquable acuité de perception, en touches rapides et justes.
Autant en dirons-nous de ses vues de Paris ; l’impression en est excel-
lente, et la palette de l’artiste s’y éclaircit singulièrement ; l’œil se repose
avec plaisir sur de jolis tons de verdure et de ciel. Nous aimons moins
les portraits ; la recherche du « beau caractériste » nuit singulièrement
à la trouvaille du beau normal, sans autre épithète. A force de chercher
le caractère, l’expression individuelle de chacun, le peintre oublie trop
souvent de rendre justice à ses modèles ; entre la flatterie et une sévérité
excessive notre choix est fait, nous préférons un portrait aimable.
L’exposition de M. Raffaelli est aussi riche que variée ; elle comprend
1/i7 peintures, 6 eaux-fortes ou dessins et 2 sculptures. De celles-ci,
nous ne dirons rien, quoique l’une, Un Petit vieux sur un banc} soit une
œuvre curieuse; elle figurera au Salon de cette année; un de nos colla-
borateurs dira ce qu’il en pense, quand viendra l’heure d’examiner les
ouvrages de la sculpture exposées au palais des Champs-Elysées.
ALFRED DE LOSTALOT.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
gens et les bas-fonds de la société essaya bien des fois de peindre les
scènes qu’il décrivait si bien, mais le crayon est hésitant dans ses mains.
Nous savons gré au peintre d’avoir des visées plus larges ; son expo-
sition témoigne par la variété des sujets de la constance de ses efforts. On
y voit de fins paysages où les aspects des bords de la mer sont rendus
avec une remarquable acuité de perception, en touches rapides et justes.
Autant en dirons-nous de ses vues de Paris ; l’impression en est excel-
lente, et la palette de l’artiste s’y éclaircit singulièrement ; l’œil se repose
avec plaisir sur de jolis tons de verdure et de ciel. Nous aimons moins
les portraits ; la recherche du « beau caractériste » nuit singulièrement
à la trouvaille du beau normal, sans autre épithète. A force de chercher
le caractère, l’expression individuelle de chacun, le peintre oublie trop
souvent de rendre justice à ses modèles ; entre la flatterie et une sévérité
excessive notre choix est fait, nous préférons un portrait aimable.
L’exposition de M. Raffaelli est aussi riche que variée ; elle comprend
1/i7 peintures, 6 eaux-fortes ou dessins et 2 sculptures. De celles-ci,
nous ne dirons rien, quoique l’une, Un Petit vieux sur un banc} soit une
œuvre curieuse; elle figurera au Salon de cette année; un de nos colla-
borateurs dira ce qu’il en pense, quand viendra l’heure d’examiner les
ouvrages de la sculpture exposées au palais des Champs-Elysées.
ALFRED DE LOSTALOT.