Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (2.Pér. 29.1884)

UNE.COLLECTION D’ORFÈVRERIE FRANÇAISE. 355

d'orfèvrerie? Dans le recueil des adresses d’orfèvres que, tous les ans,
dressait la Corporation, nous voyons trois Germain en 1782. L’un, noté
comme fils de Maître, admis à la maîtrise en 17Zi8, a pour prénoms
François-Thomas; il est suivi de cette mention : « En province ». Un
Nicolas-Joseph Germain, admis Maître par arrêt du Conseil, logeait rue

ÉCUELLE EN VERMEIL FAITE PAR FRANÇOIS THOMAS GERMAIN,
SOUS HUBERT LOUVET, EN 1733.

(Collection de M. Paul Eudel.)

de la Foterie. Enfin, en 1783, nous rencontrons Pierre Germain, —
G. du L. (galeries du Louvre), privilège spécial de Maîtrise, à la date
de 17Mi, — Garde en 1757, Grand-Garde en 1772 et habitant quai des
Orfèvres. C’est évidemment l’auteur que nous cherchons. Or, parmi les
cinq enfants de Thomas, il y avait deux fils : François-Thomas (1726), né
quatre ans après Pierre-François (1722). L’orfèvre des Éléments d'orfè-
vrerie est selon toute probabilité ce dernier, qui n’aurait usé que d’un