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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
Msr de Falloux, et les quatre autres par M. Schnetz, directeur de
l’Académie de France à Dôme1.
Je serais assez enclin à rapporter au même manuscrit une page dont
il y a une épreuve inachevée parmi les planches laissées en préparation
par M. le comte Auguste de Bastard. On y voit un seigneur qui se met en
voyage, accompagné d’une suite nombreuse ; une procession sort d’une
porte fortifiée pour bénir les voyageurs; au fond du tableau, deux hau-
teurs couronnées de châteaux. Cette miniature est à rapprocher de celle
qui est au folio 288 v° des Petites heures du duc de Berry (ms. latin 1801A
de la Bibliothèque nationale). Elle sert de frontispice à la prière qui est
ordinairement intitulée : « Ad accipiendam viam suam in exitu domus,
villæ, vel castri, vel loci officium ».
Vil. Psautier latin-français du duc de Berry.
MS. FRANÇAIS 1 3 0 91 DE LA BIBLIOTHEQUE NATIONALE.
La forme primitive du livre d’offices destiné aux laïques était un psau-
tier, dans lequel le texte latin était parfois accompagné d’une version
française. A ce type, dont peu d’exemples nous sont parvenus2, appar-
tient le volume qui forme le 11° 13091 du fonds français, et qui vient
incontestablement du duc de Berry, puisque le prince a mis sa signature
à la fin, et que Flamel a tracé ces mots sur la première page :
Ce psaultier, qui est en latin et en françois, est à Jehan, filz de roy de France, duc
de Berry et d’Auvergne, conte de Poitou, d’Estampes, de Bouloingne et d’Auvergne.
Flamel.
Il consiste en 272 feuillets de parchemin,, hauts de 250 millimètres
et larges de 175. On y trouve, disposé sur deux colonnes, le texte latin et
la version française des psaumes et des cantiques, avec les litanies des
saints en latin.
1. Appendice aux Évangiles, 1864. Description des ornements, p. 79, 211, 220
et 223.
2. Samuel Berger, la Bible française au moyen âge, p. 321, 322, 342, 352, 371,
395, 396, 399, 402 et 432- Le dernier des psautiers en latin et en français que M. Ber-
ger ait décrits est un volume de la bibliothèque de Munich, dont il a bien déterminé
l’origine, en l’attribuant à Isabelle de France, femme d’Édouard II, roi d’Angleterre;
mais on ne saurait se prévaloir de ce que la fête de Pâques y est marquée au 27 mars
dans le calendrier, pour rapporter l’exécution du manuscrit à l’année 1323. Pâques est
mentionné au 27 mars dans la plupart des calendriers du moyen âge.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
Msr de Falloux, et les quatre autres par M. Schnetz, directeur de
l’Académie de France à Dôme1.
Je serais assez enclin à rapporter au même manuscrit une page dont
il y a une épreuve inachevée parmi les planches laissées en préparation
par M. le comte Auguste de Bastard. On y voit un seigneur qui se met en
voyage, accompagné d’une suite nombreuse ; une procession sort d’une
porte fortifiée pour bénir les voyageurs; au fond du tableau, deux hau-
teurs couronnées de châteaux. Cette miniature est à rapprocher de celle
qui est au folio 288 v° des Petites heures du duc de Berry (ms. latin 1801A
de la Bibliothèque nationale). Elle sert de frontispice à la prière qui est
ordinairement intitulée : « Ad accipiendam viam suam in exitu domus,
villæ, vel castri, vel loci officium ».
Vil. Psautier latin-français du duc de Berry.
MS. FRANÇAIS 1 3 0 91 DE LA BIBLIOTHEQUE NATIONALE.
La forme primitive du livre d’offices destiné aux laïques était un psau-
tier, dans lequel le texte latin était parfois accompagné d’une version
française. A ce type, dont peu d’exemples nous sont parvenus2, appar-
tient le volume qui forme le 11° 13091 du fonds français, et qui vient
incontestablement du duc de Berry, puisque le prince a mis sa signature
à la fin, et que Flamel a tracé ces mots sur la première page :
Ce psaultier, qui est en latin et en françois, est à Jehan, filz de roy de France, duc
de Berry et d’Auvergne, conte de Poitou, d’Estampes, de Bouloingne et d’Auvergne.
Flamel.
Il consiste en 272 feuillets de parchemin,, hauts de 250 millimètres
et larges de 175. On y trouve, disposé sur deux colonnes, le texte latin et
la version française des psaumes et des cantiques, avec les litanies des
saints en latin.
1. Appendice aux Évangiles, 1864. Description des ornements, p. 79, 211, 220
et 223.
2. Samuel Berger, la Bible française au moyen âge, p. 321, 322, 342, 352, 371,
395, 396, 399, 402 et 432- Le dernier des psautiers en latin et en français que M. Ber-
ger ait décrits est un volume de la bibliothèque de Munich, dont il a bien déterminé
l’origine, en l’attribuant à Isabelle de France, femme d’Édouard II, roi d’Angleterre;
mais on ne saurait se prévaloir de ce que la fête de Pâques y est marquée au 27 mars
dans le calendrier, pour rapporter l’exécution du manuscrit à l’année 1323. Pâques est
mentionné au 27 mars dans la plupart des calendriers du moyen âge.