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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 29.1884

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Nr. 6
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Courajod, Louis: La part de l'art italien dans quelques monuments de sculpture de la première Renaissance française, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24585#0521

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SCULPTURES ITALIENNES EN FRANCE.

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l’église de Saint-Denis, qu’elles ornent d’une façon splendide. Il faut espé-
rer que les pérégrinations de ce chef-d’œuvre sont terminées, et qu il
n’aura plus à subir ni remaniement ni muti-
lation. Un fragment minuscule de la précieuse
boiserie est entré par hasard au Musée du
Louvre, en 1828, après avoir passé par la col-
lection Révoil. C’est l’armoire B 91, actuelle-
ment dans la salle des Ivoires, composée avec
des panneaux ayant fait partie de la décora-
tion de la chapelle de Gaillon. Un certain
nombre d’autres fragments circulent dans les
collections particulières et sont depuis long-
temps entrés dans le commerce. Si, lors de sa
récente adaptation au chœur de Saint-Denis,
la sculpture n’a pu être utilisée jusqu’à la
dernière parcelle, il serait à désirer que les
morceaux demeurés sans emploi fussent attri-
bués aux collections nationales.

J’ai tout lieu de penser que les quatre
têtes de lions encastrées, au Louvre, dans les
murs d’une salle de sculpture moderne du
pavillon de Beauvais, quand cette salle était consacrée à contenir les

teur du Musée des monuments français. — Vous ne pouvez doutter de quelle manière
je me suis prêté 'a faire passer au Gouvernement les stalles et portes qui étoient dans
l’église de Gaillon, dont notre commune étoit propriétaire, pour qu’elles soient portées
au Musée. La condition, faite par vous, étoit que le Gouvernement en payeroit la val-
leur, et je vous avois proposé d’en fixer vous-même le prix. Depuis ce temps, je n’ai
entendu parler de rien; ce qui me force d’avoir recours à vous, parce que nous sommes
de toute nécessité contraints de faire faire les réparations de notre église abandonnée
depuis 1794, de remanier en totalité les toits du costé du Nord, de faire faire 'a neuf
plus de la moitié des vitraux et de réparer le surplus, le pavé, deux cintres de croi-
sées, etc., etc. Pour ces réparations, absolument urgentes et indispensables, nous ne
pouvons les faire faire à moins de mille à 1,200 fr., sans compter les ornements dont
nous avons été dépouillés en totalité. Sans le secours du Gouvernement, qui à juste
titre nous doit une indemnité de ce que nous luy avons procuré, nous ne pouvons
faire rétablir notre église, parce que notre commune n’a pas un seul sou de revenu,
que les habitans en général sont très pauvres et que d’ailleurs la commune doit plus
de 2,000 fr. pour cause de nourritures mal à propos faites pour les troupes qui ont
stationné il y a près d’un an à Gaillon et qui y sont encore, elc., etc. Yoil'a, citoyen,
notre position. Vous la connoissiez. En conséquence, je vous prie instamment de solli-
citer auprès du ministre ce que vous savez être juste, pour obtenir du Gouvernement
ce qui nous est dû. J’ai l’honneur de vous saluer. — Baroche, maire.

Médaillon en marbre do travail
italien et du commencement
du xvi° siècle.

(École des Beaux-Arts.)
 
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