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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 29.1884

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Nr. 6
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Courajod, Louis: La part de l'art italien dans quelques monuments de sculpture de la première Renaissance française, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24585#0522

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

monuments de la galerie d’Angoulême, seront bientôt rendues aux salles
de la Renaissance italienne et pourront enfin être classées à leur véritable
place. Elles avaient été employées, au musée des Petits-Augustins, à
décorer le sarcophage isolé qui portait les statues gisantes de Louis XII et
d’Anne de Bretagne (N° A/i5 du catalogue). Lenoir les a ainsi désignées
dans le Musée clés Monuments français, tome II, 2e édition, p. 175 : « Les
têtes de lion en marbre, que l’on voit aux extrémités, ont été tirées du
château de Gaillon, ainsi que les camées qui les accompagnent; le tout a
été exécuté par Paul Ponce, sculpteur particulier de Georges d’Amboise ».
Ces têtes de lions entrées chez Lenoir, au commencement de l’an VI*, avec
les arabesques conservées tant sur la cheminée de la salle de Iloudon que
dans la salle de Michel Colombe 2, se rapprocheront bientôt, dans une
installation définitive, des colonnes de marbre à chapiteaux sculptés3 que
j’ai rapportées de Saint-Denis en 1881, et dont quelques similaires ont été
également choisies par le Musée de Cluny 4.

Le jardin de l’École nationale des Beaux-Arts a reçu depuis longtemps
en dépôt d’autres fragments enlevés à l’édifice construit par le cardinal
d’Amboise. Le plus important de ces fragments isolés (État du mois
d’août 1882) est le couronnement, ou ce qui reste du couronnement, d’un
édicule en pierre que Lenoir, après l’avoir transporté rue des Petits-Au-
gustins, avait employé à la reconstitution du tombeau de Louis de Pon-

-1. Alexandre Lenoir, son Journal et le Musée des monuments français, journal
n° 909 : « Le 23 dudit (vendémiaire an VI), reçu du cifoyen Corbel, marbrier, quatre
têtes de lions sculptées en bas-relief, marbre blanc, provenant du château de Gaillon. »
Voici le document inédit qui confirme l’allégation de Lenoir : « Citoyen, malgré que je
n’ay pas encore reçu d’ordre, je profite d’une voiture qui porte peu de chose dans
votre voisinage et je vous envoyé les 4 masques de lion, les deux pilastres du bas-
relief et les montants qui ont été demandés par le citoyen Delanoue. Aussitôt que
j’aurai reçu l’ordre de vous livrer, je vous ferai porter le surplus. J’ai l’honneur d’être
votre concitoyen. — Corbel fils. — Paris, le 22 vendémiaire an six.»

2. Description des sculptures du Moyen âge, de la Renaissance et des Temps
modernes, 17 J à 17 M.

3. Lenoir nous a laissé le renseignement suivant sur les deux colonnes et les deux
chapiteaux qui sont entrés au Louvre Les bustes de Charles VII et de Marie d’Anjou
sont posés sur deux colonnes de marbre blanc provenant du château de Gaillon et ac-
quises du propriétaire du château. » Ces objets sont gravés dans la planche 78 du
Musée des Monuments français.

4. Le Musée de Cluny possède un petit bas-relief ainsi catalogué : « N° 465. Mé-
daillon en marbre, provenant de l’ancien château de Gaillon. — École française,
xvie siècle. Diarn. 0m,35. » Le style de cette sculpture, exécutée sous une influence
allemande, ne se rapproche guère de celui des monuments de Gaillon à provenance
certaine.
 
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