ARTISTES CONTEMPORAINS
M. FÉLIX BRACQUEMOND
il.
PEINTRE GRAVEUR1
(deuxième article.)
vÇT) quemond remontent à l’année 18/i9 ; il venait d’entrer dans l’ate-
lier de peinture de M. Joseph Guichard qui, le voyant enclin à
dessiner à la plume plutôt qu’au crayon, lui donna le conseil de s’exercer
sur le cuivre. Lejeune artiste ne se le fit pas dire deux fois; il acheta le
tome de Y Encyclopédie où Diderot a traité de l’eau-forte et y apprit rapi-
dement le gros de la technique ; un ouvrier de l’imprimerie Chardon com-
pléta cette éducation sommaire en lui développant l’art de la morsure.
Ainsi armé en guerre, il acheta sur les quais des épreuves de gravures
et entreprit de les copier; ce fut seulement après quelques mois de cette
gymnastique qu’il se sentit les doigts suffisamment assouplis pour n’avoir
pas à redouter d’être trahi par eux le jour où il voudrait exprimer sa
propre pensée.
Quant aux mille et un trucs du métier, il les connut en partie d’un
graveur nommé Pichart, et inventa ou retrouva les autres, notamment
l’emploi du papier de verre à la façon de Debucourt. On lui doit encore la
découverte d’un procédé qui donne des résul-
tats curieux. Gomme ce procédé peut rendre
de réels services aux peintres et aux amateurs,
en raison de sa grande simplicité, il nous
semble utile de dire en quoi il consiste ; le
E Voir Gazette, 2e période, t. XXIX, p. 420.
M. FÉLIX BRACQUEMOND
il.
PEINTRE GRAVEUR1
(deuxième article.)
vÇT) quemond remontent à l’année 18/i9 ; il venait d’entrer dans l’ate-
lier de peinture de M. Joseph Guichard qui, le voyant enclin à
dessiner à la plume plutôt qu’au crayon, lui donna le conseil de s’exercer
sur le cuivre. Lejeune artiste ne se le fit pas dire deux fois; il acheta le
tome de Y Encyclopédie où Diderot a traité de l’eau-forte et y apprit rapi-
dement le gros de la technique ; un ouvrier de l’imprimerie Chardon com-
pléta cette éducation sommaire en lui développant l’art de la morsure.
Ainsi armé en guerre, il acheta sur les quais des épreuves de gravures
et entreprit de les copier; ce fut seulement après quelques mois de cette
gymnastique qu’il se sentit les doigts suffisamment assouplis pour n’avoir
pas à redouter d’être trahi par eux le jour où il voudrait exprimer sa
propre pensée.
Quant aux mille et un trucs du métier, il les connut en partie d’un
graveur nommé Pichart, et inventa ou retrouva les autres, notamment
l’emploi du papier de verre à la façon de Debucourt. On lui doit encore la
découverte d’un procédé qui donne des résul-
tats curieux. Gomme ce procédé peut rendre
de réels services aux peintres et aux amateurs,
en raison de sa grande simplicité, il nous
semble utile de dire en quoi il consiste ; le
E Voir Gazette, 2e période, t. XXIX, p. 420.