EXPOSITION HISTORIQUE ET MILITAIRE
DE LA
RÉVOLUTION ET DE L’EMPIRE
Celte exposition qui vient de fermer ses portes après avoir, pen-
dant deux mois, attiré la foule dans la coquette galerie des Champs-
Elysées mérite qu’on en garde le souvenir. Grâce au dévoué concours
de collectionneurs et d’érudits, secondés par les plus illustres repré-
sentants de la noblesse de l’Empire, elle a pu réunir, en même temps
qu’un ensemble curieux et rigoureusement authentique d'objets
ayant appartenu aux principaux personnages de cette époque, une
série de portraits qui, depuis longtemps conservés dans des
collections particulières, n’étaient connus que d’un petit nombre
d’initiés.
Nous passerons rapidement sur les premiers. Quelque intéres-
sante que soit l’exhibition des « petits chapeaux » qui ont coiffé leCésar
moderne et du casque qu’il songea, parait-il, un moment à lui substi-
tuer comme coiffure ; quelque suggestifs que soient aussi cette redin-
gote de toile et ce vaste chapeau de paille sous lequel notre imagi-
nation se plaît à évoquer un Napoléon vieilli, embourgeoisé dans la
monotone existence de Sainte-Hélène et dont l’humeur combative ne
trouve plus d’autre aliment que les vexations quotidiennes du triste
Hudson Lowe, ce ne sont pas les vitrines où sont conservées ces pré-
cieuses reliques qui nous intéressent le plus. Notre attention va
droit aux murs où revivent, peints par les meilleurs artistes de
DE LA
RÉVOLUTION ET DE L’EMPIRE
Celte exposition qui vient de fermer ses portes après avoir, pen-
dant deux mois, attiré la foule dans la coquette galerie des Champs-
Elysées mérite qu’on en garde le souvenir. Grâce au dévoué concours
de collectionneurs et d’érudits, secondés par les plus illustres repré-
sentants de la noblesse de l’Empire, elle a pu réunir, en même temps
qu’un ensemble curieux et rigoureusement authentique d'objets
ayant appartenu aux principaux personnages de cette époque, une
série de portraits qui, depuis longtemps conservés dans des
collections particulières, n’étaient connus que d’un petit nombre
d’initiés.
Nous passerons rapidement sur les premiers. Quelque intéres-
sante que soit l’exhibition des « petits chapeaux » qui ont coiffé leCésar
moderne et du casque qu’il songea, parait-il, un moment à lui substi-
tuer comme coiffure ; quelque suggestifs que soient aussi cette redin-
gote de toile et ce vaste chapeau de paille sous lequel notre imagi-
nation se plaît à évoquer un Napoléon vieilli, embourgeoisé dans la
monotone existence de Sainte-Hélène et dont l’humeur combative ne
trouve plus d’autre aliment que les vexations quotidiennes du triste
Hudson Lowe, ce ne sont pas les vitrines où sont conservées ces pré-
cieuses reliques qui nous intéressent le plus. Notre attention va
droit aux murs où revivent, peints par les meilleurs artistes de