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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 14.1895

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Nr. 3
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Scheikévitch, S.: À propos d'une gravure inédit de G.-F- Schmidt
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https://doi.org/10.11588/diglit.24667#0261

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A PROPOS

d’une

GRAVURE INÉDITE DE G-F· SCHMIDT

Quoique de nationalité prussienne, Georges-Frédéric Schmidt, l'éminent graveur
du χνιιι» siècle, l'ami des Rigaud et des Latour, se place par les qualités dominantes
de ses œuvres au nombre des plus brillants artistes de l'école française. 11 a même
introduit les traditions de notre art non seulement dans son pays natal, mais plus
loin encore, jusque dans la capitale de la Russie, où il a formé de jeunes gra-
veurs réduits, avant lui, à l'insuffisance d’un enseignement médiocre.

Malgré le caractère international de cet artiste et la vogue si méritée et toujours
croissante do son œuvre, beaucoup de détails importants de sa carrière restent
peu connus. La source principale de sa biographie est toujours l’abrégé de sa vie,
publié en 178!) par son ami, le négociant Crayen *. Les autres auteurs connus,
qui ont consacré des études spéciales à notre artiste, L. 1). Jaeoby, Nagler et même
le professeur J. E. Wessely dans son récent catalogue1 2, n'ont pas beaucoup ajouté
aux renseignements fournis par le premier biographe de Schmidt. L’article de
MM. le baron Roger Portalis et Henri Réraidi, dans leur important ouvrage sur
les graveurs du xvme siècle, donne de précieuses informations sur le séjour de
Schmidt en France et sur son émigration en Prusse. Toutefois, bien des détails de
sa vie, surtout après son départ de Paris, demeurent ignorés.

C’est ainsi que les divers biographes de Schmidt parlent peu ou point du fils de
notre graveur qui, cependant, a exercé une grande influence sur les destinées de
son père. Presque seul, Crayen consacre quelques lignes aux rapports du père cl.
du fils : « Schmidt a été accusé d'avarice et de sévérité dans son domestique. La
preuve qu’on en a donnée c'est la conduite qu’il a tenue à l’égard de son fils unique,
mort avant lui. Ce fils, étant souvent sans argent, lui dérobait ses belles estampes
et les vendait pour s’en procurer; et Schmidt, sans doute plus économe qu’avare,

1. Catalogue raisonné de l’œuvr.e de feu G.-F. Schmidt, etc. Londres, 1789 (sans nom
d’auteur).

2. J. E. Wessely, Kritische Verzeichnisse von Werken hervorragenster Kupfer-
stecher, T. 1. Georg.-Friedrich Schmidt. Hambourg, llaendckc ot Lehmkuhl, 1887.
 
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