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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 14.1895

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Nr. 5
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Maindron, Maurice: L' armeria de Madrid, [3]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24667#0404

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L’ARMERIA DE MADRID

(troisième article *)

IV.

LES MAITRES ITALIENS.

Parmi ceux-ci, les plus illustres furent assu-
rément les Negroli de Milan. Mais, en dehors
des armuriers lombards, des artistes de toutes
les régions, de toutes les villes d’Italie, sem-
blent avoir tenu à honneur de collaborer aux
harnois de parement de l’empereur. Léonard
de Vinci, Titien, d’autres moins célèbres, des-
sinèrent, composèrent des casques et des ron-
daches, et tous les orfèvres paraissent avoir
appliqué leur art à enrichir les armures souve-
raines. C’était d’ailleurs parmi ces derniers
que se recrutaient les artistes : peintres, scul-
pteurs, architectes faisaient tous leur appren-
tissage, leurs premières études dans une boutique d’orfèvrerie.
Les techniques complexes de cet art concouraient d’autant à
développer l’adresse d’exécution dont, au contraire de ce qui se
passe aujourd’hui, les maîtres s’enorgueillissaient volontiers.
La carrière d’artiste comportait une universalité de connaissances et
d’aptitudes que l’on ne pratique plus guère maintenant. Un des plus
étonnants parmi ces Italiens de talent fut Bartolomeo Campi, dont le
regretté Angelico Angelucci nous alaissél’histoire. L’Armeria possède

L Voir Gazette des Beaux-Arts, 3« pér., t. XIV, p. 279.
 
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