LE
PORTRAIT-MINIATURE EN FRANGE
(cinquième et dernier article1.)
DU SECOND EMPIRE JUSQü’a NOS JOURS
Adame Herbelin a le privilège de Mrae de Mirbei :
son nom est connu de tout le monde; il com-
porte une association d’idées, il rappelle la
miniature comme le nom de Raffet l’épopée
impériale, ou celui de Rosa Bonheur la vie des
champs. Ceci n’est l’apanage que d’un petit
nombre de personnes douées, et, dans l’ins-
tant, devenues rares ; Mme Herbelin en jouit
pleinement, et de si complète façon que même les plus étrangers aux
choses d’art savent de qui l’on parle quand on la nomme. Sans doute,
la grande artiste ne doit qu’à elle-même, à elle toute seule, cette
situation enviée ; mais son bonheur a voulu qu’un autre talent
venu d’elle en continue la chronique flatteuse : Mme Madeleine
Lemaire est la nièce de Mme Herbelin ; de l’une on remonte natu-
rellement à l’autre, il n’y a pas de solution dans la continuité des
éloges.
Mme Mathilde Herbelin naissait quand Mme de Mirbei allait quitter
l’atelier d’Augustin2. Moins de vingt ans après, sa carrière était
choisie. De notre temps, Mme Herbelin eût fait de la peinture ; elle
était élève de Belloc et ses talents lui eussent aplani la route. Mais,
1. Voir Gazette des Beaux-Arts, 3° pér., 1. XIII, p. 237.
2. Jeanne-Mathilde Herbert, Mme Herbelin.
PORTRAIT-MINIATURE EN FRANGE
(cinquième et dernier article1.)
DU SECOND EMPIRE JUSQü’a NOS JOURS
Adame Herbelin a le privilège de Mrae de Mirbei :
son nom est connu de tout le monde; il com-
porte une association d’idées, il rappelle la
miniature comme le nom de Raffet l’épopée
impériale, ou celui de Rosa Bonheur la vie des
champs. Ceci n’est l’apanage que d’un petit
nombre de personnes douées, et, dans l’ins-
tant, devenues rares ; Mme Herbelin en jouit
pleinement, et de si complète façon que même les plus étrangers aux
choses d’art savent de qui l’on parle quand on la nomme. Sans doute,
la grande artiste ne doit qu’à elle-même, à elle toute seule, cette
situation enviée ; mais son bonheur a voulu qu’un autre talent
venu d’elle en continue la chronique flatteuse : Mme Madeleine
Lemaire est la nièce de Mme Herbelin ; de l’une on remonte natu-
rellement à l’autre, il n’y a pas de solution dans la continuité des
éloges.
Mme Mathilde Herbelin naissait quand Mme de Mirbei allait quitter
l’atelier d’Augustin2. Moins de vingt ans après, sa carrière était
choisie. De notre temps, Mme Herbelin eût fait de la peinture ; elle
était élève de Belloc et ses talents lui eussent aplani la route. Mais,
1. Voir Gazette des Beaux-Arts, 3° pér., 1. XIII, p. 237.
2. Jeanne-Mathilde Herbert, Mme Herbelin.