BIBLIOGRAPHIE
PUBLICATIONS DE LA SOCIÉTÉ INTERNATIONALE CHALCOGRAPHIE UE, 1894-1895
On connaît le grand [air d’élégance et la
perfection matérielle des éditions de la Société
chalcographique, dévouée à la patiente exhu-
mation des incunables et des raretés de l’art
du graveur. Voici deux publications, dues à
>1. F. Lippmann, qui tiendront dignement leur
place dans la bibliothèque des souscripteurs.
Les gravures sur bois du Maitre I. B. a
l’oiseau. — C’est, on le sait, un maître modé-
nais, peintre-graveur de la fin du xv« et du
commencement du xvie siècle, dont la critique
moderne n’a pas respecté le quasi-anonymat.
11 y a plus de trente-cinq ans qu’Emile Galichon
dressait ici même 1 le catalogue descriptif de
son œuvre gravé sur cuivre et sur bois, et faisait
prévaloir la supposition de Zani qui reconnaît
dans les initiales du maître celles de Giovanni-
Baptisla del Porto. Peut-être était-ce faire bon
marché des recherches de Mariette qui avait
suivi une autre voie, sans trouver d’issue, il est
vrai ; et l’oiseau qui accompagne les initiales est
si caractéristique qu’on a peine à renoncer à
l’hypothèse d’un nom patronymique dérivé
d’un nom d’oiseau. Mais, si le mystère n’est pas
élucidé, du moins distinguons-nous nettement
les inlluences hybrides d’Albert Dürer et de Mantegna dans les œuvres non datées
du modénais, « artiste profane avant tout, écrivait Galichon, dessinant ses per-
sonnages d’un trait sobre et net et les modelant avec des tailles courtes et légère-
1. Gazette des Beaux-Arts, P' année, t. IV, p. 237.
PUBLICATIONS DE LA SOCIÉTÉ INTERNATIONALE CHALCOGRAPHIE UE, 1894-1895
On connaît le grand [air d’élégance et la
perfection matérielle des éditions de la Société
chalcographique, dévouée à la patiente exhu-
mation des incunables et des raretés de l’art
du graveur. Voici deux publications, dues à
>1. F. Lippmann, qui tiendront dignement leur
place dans la bibliothèque des souscripteurs.
Les gravures sur bois du Maitre I. B. a
l’oiseau. — C’est, on le sait, un maître modé-
nais, peintre-graveur de la fin du xv« et du
commencement du xvie siècle, dont la critique
moderne n’a pas respecté le quasi-anonymat.
11 y a plus de trente-cinq ans qu’Emile Galichon
dressait ici même 1 le catalogue descriptif de
son œuvre gravé sur cuivre et sur bois, et faisait
prévaloir la supposition de Zani qui reconnaît
dans les initiales du maître celles de Giovanni-
Baptisla del Porto. Peut-être était-ce faire bon
marché des recherches de Mariette qui avait
suivi une autre voie, sans trouver d’issue, il est
vrai ; et l’oiseau qui accompagne les initiales est
si caractéristique qu’on a peine à renoncer à
l’hypothèse d’un nom patronymique dérivé
d’un nom d’oiseau. Mais, si le mystère n’est pas
élucidé, du moins distinguons-nous nettement
les inlluences hybrides d’Albert Dürer et de Mantegna dans les œuvres non datées
du modénais, « artiste profane avant tout, écrivait Galichon, dessinant ses per-
sonnages d’un trait sobre et net et les modelant avec des tailles courtes et légère-
1. Gazette des Beaux-Arts, P' année, t. IV, p. 237.