CHRISTOPHE HUET
PEINTRE D’ANIMAUX ET DE CHINOISERIES
(deuxième et dernier article1)
Notre artiste, comme nous l’avons d it, ne s’est pas contenté de gra-
ver des singes; il en a peint d’une excellente manière pour accompa-
gner les chinoiseries de l'hôtel de Rohan, appelé aussi de Strasbourg,
aujourd’hui l'Imprimerie nationale. C’est le second grand ouvrage
subsistant de Christophe Huet. Ce salon, désigné comme cabinet par
Dargenville 2, infiniment moins beau dans son ensemble que celui de
Champs, fait à l’ornement une part plus grande et témoigne, dans
cette partie de l’art, plus de richesse d’invention. Des médaillons,
des fleurs, des animaux, des accessoires de tout genre s’y mêlent. La
décoration est répartie en sept grands panneaux et six petits où se
voient les mêmes pastorales chinoises. Le plafond a perdu ses pein-
tures; mais, dans les panneaux du lambris, de délicats oiseaux, des
singes enlevés d’un pinceau très adroit, des chiens, etc., révèlent
chez leur auteur une aptitude que le salon de Champs ne ferait pas
soupçonner. Ces décorations prouvent que Huet ne fut pas seulement
ce que dit Dargenville, peintre de Chinois et d’arabesques, mais
aussi ce que nous appelons un animalier.
1. Voir Gazette des Beaux-Arts, 3e pér., t. XIV, p. 333.
2. Voyage pittoresque de Paris, p. 210.
PEINTRE D’ANIMAUX ET DE CHINOISERIES
(deuxième et dernier article1)
Notre artiste, comme nous l’avons d it, ne s’est pas contenté de gra-
ver des singes; il en a peint d’une excellente manière pour accompa-
gner les chinoiseries de l'hôtel de Rohan, appelé aussi de Strasbourg,
aujourd’hui l'Imprimerie nationale. C’est le second grand ouvrage
subsistant de Christophe Huet. Ce salon, désigné comme cabinet par
Dargenville 2, infiniment moins beau dans son ensemble que celui de
Champs, fait à l’ornement une part plus grande et témoigne, dans
cette partie de l’art, plus de richesse d’invention. Des médaillons,
des fleurs, des animaux, des accessoires de tout genre s’y mêlent. La
décoration est répartie en sept grands panneaux et six petits où se
voient les mêmes pastorales chinoises. Le plafond a perdu ses pein-
tures; mais, dans les panneaux du lambris, de délicats oiseaux, des
singes enlevés d’un pinceau très adroit, des chiens, etc., révèlent
chez leur auteur une aptitude que le salon de Champs ne ferait pas
soupçonner. Ces décorations prouvent que Huet ne fut pas seulement
ce que dit Dargenville, peintre de Chinois et d’arabesques, mais
aussi ce que nous appelons un animalier.
1. Voir Gazette des Beaux-Arts, 3e pér., t. XIV, p. 333.
2. Voyage pittoresque de Paris, p. 210.