L’ART DÉCORATIF
DANS LE VIEUX PARIS
(dix-huitième article1.)
Après avoir interrompu pondant quelques instants notre visite
dans les appartements de l’Élysée pour parler des magnificences
artistiques de l’ancien château de Bercy, si tristement dispersées,
nous reprenons la marche régulière de notre étude topographique,
que nous avons hâte determiner, en nous rappelant qu’elle est pour-
suivie depuis six années déjà par la Gazelle des Beaux-Avis.
L’ancienne salle à manger de l’hôtel d’Évreux, qui sert aujour-
d’hui de salon aux officiers d’ordonnance du Président de la Répu-
blique, est revêtue de boiseries d’une bonne exécution, mais elles ne
présentent plus la même maestria d’exécution que celles du salon
provenant de Bercy dont nous venons de parler. Il y a d’ailleurs
bien des critiques générales à faire sur le sans-gène avec lequel toutes
ces sculptures ont été remontées par l’architecte M. Lacroix, lorsqu’il
fut chargé de la restauration de l’Élysée sous le second Empire.
Pour donner une idée du peu de respect avec lequel cet architecte
traita le grand salon de Bercy, lors de sa translation à l’Élysée,
nous dirons qu’il sacrifia ou modifia la plupart des dix-huit pilastres
corinthiens et des six médaillons ovales qui composaient la décoration
primitive. Bien qu’une partie de ces arrangements, nous devrions
dire de ces déformations artistiques, soit dissimulée sous de nom-
breuses couches de peinture et de dorure, on se sent tout désorienté
1. V. Gazette des Beaux-Arts, 3e per., t. ΧΙΓ, p. 333.
DANS LE VIEUX PARIS
(dix-huitième article1.)
Après avoir interrompu pondant quelques instants notre visite
dans les appartements de l’Élysée pour parler des magnificences
artistiques de l’ancien château de Bercy, si tristement dispersées,
nous reprenons la marche régulière de notre étude topographique,
que nous avons hâte determiner, en nous rappelant qu’elle est pour-
suivie depuis six années déjà par la Gazelle des Beaux-Avis.
L’ancienne salle à manger de l’hôtel d’Évreux, qui sert aujour-
d’hui de salon aux officiers d’ordonnance du Président de la Répu-
blique, est revêtue de boiseries d’une bonne exécution, mais elles ne
présentent plus la même maestria d’exécution que celles du salon
provenant de Bercy dont nous venons de parler. Il y a d’ailleurs
bien des critiques générales à faire sur le sans-gène avec lequel toutes
ces sculptures ont été remontées par l’architecte M. Lacroix, lorsqu’il
fut chargé de la restauration de l’Élysée sous le second Empire.
Pour donner une idée du peu de respect avec lequel cet architecte
traita le grand salon de Bercy, lors de sa translation à l’Élysée,
nous dirons qu’il sacrifia ou modifia la plupart des dix-huit pilastres
corinthiens et des six médaillons ovales qui composaient la décoration
primitive. Bien qu’une partie de ces arrangements, nous devrions
dire de ces déformations artistiques, soit dissimulée sous de nom-
breuses couches de peinture et de dorure, on se sent tout désorienté
1. V. Gazette des Beaux-Arts, 3e per., t. ΧΙΓ, p. 333.