L’ENSEIGNEMENT DES BEAUX-ARTS
EN FRANCE
LE SIÈCLE DE LOUIS XIV I.
I.
Dans la biographie des ar-
tistes du moyen âge et de la
Renaissance, l’histoire des étu-
des préliminaires ne tient d’or-
dinaire que peu de place. Nous
apprenons bien que le débutant
était entré dans tel ou tel ate-
lier, avait suivi la manière de
tel ou tel maître; mais, de mé-
thodes pédagogiques, d’éléments
d’émulation, d’examens, de mé-
dailles et de diplômes, nulle trace. Ne dirait-on pas que les Giotto,
les Brunellesco, les Donatello, que Léonard, Michel-Ange et Raphaël
se sont formés tout seuls, par l’unique effort de leur génie! Quel bel
argument, en ce temps d’indépendance et d'incohérence, d’impres-
sionnisme et de fantaisisme, contre l’enseignement classique, l’ensei-
EN FRANCE
LE SIÈCLE DE LOUIS XIV I.
I.
Dans la biographie des ar-
tistes du moyen âge et de la
Renaissance, l’histoire des étu-
des préliminaires ne tient d’or-
dinaire que peu de place. Nous
apprenons bien que le débutant
était entré dans tel ou tel ate-
lier, avait suivi la manière de
tel ou tel maître; mais, de mé-
thodes pédagogiques, d’éléments
d’émulation, d’examens, de mé-
dailles et de diplômes, nulle trace. Ne dirait-on pas que les Giotto,
les Brunellesco, les Donatello, que Léonard, Michel-Ange et Raphaël
se sont formés tout seuls, par l’unique effort de leur génie! Quel bel
argument, en ce temps d’indépendance et d'incohérence, d’impres-
sionnisme et de fantaisisme, contre l’enseignement classique, l’ensei-