LES SALONS DE 1895
(quatrième et dernier article1.)
Les origines du
paysage moderne
sont trop récentes
pour se trouver déjà
oubliées : Jean-Jac-
ques Rousseau, Ber-
nardin de Saint-
Pierre, Chateau-
briand ont donné aux
peintres l’exemple,
bientôt suivi, d’un
amour de la nature à
la fois très philoso-
phique et très senti-
mental. Que subsiste-
t-il, après un siècle, de cet élan du cœur et de la raison? Sous prétexte
d’éviter toute altération, la peinture de paysage ne s’élève plus au-
dessus du document; elle aboutit communément à de sèches et
misérables définitions géographiques. Raisonner le choix du site, de
la saison, du moment, le déduire des dispositions de l’humeur, autant
de soins ignorés, superflus! Tout est bon à peindre d’une brosse
égale, indifférente, et le hasard est un grand maître.
VIII
I. Voir Gazette des Beaux-Arts, 3° pér., t. XIII, p. 353 et 441 ; t. XIV, p. 15.
XIV. — 3e période. 14
(quatrième et dernier article1.)
Les origines du
paysage moderne
sont trop récentes
pour se trouver déjà
oubliées : Jean-Jac-
ques Rousseau, Ber-
nardin de Saint-
Pierre, Chateau-
briand ont donné aux
peintres l’exemple,
bientôt suivi, d’un
amour de la nature à
la fois très philoso-
phique et très senti-
mental. Que subsiste-
t-il, après un siècle, de cet élan du cœur et de la raison? Sous prétexte
d’éviter toute altération, la peinture de paysage ne s’élève plus au-
dessus du document; elle aboutit communément à de sèches et
misérables définitions géographiques. Raisonner le choix du site, de
la saison, du moment, le déduire des dispositions de l’humeur, autant
de soins ignorés, superflus! Tout est bon à peindre d’une brosse
égale, indifférente, et le hasard est un grand maître.
VIII
I. Voir Gazette des Beaux-Arts, 3° pér., t. XIII, p. 353 et 441 ; t. XIV, p. 15.
XIV. — 3e période. 14