COURRIER
DE
L’ART ANTIQUE
(douzième article1)
M. Ilomolle a bien voulu présenter
lui-même aux lecteurs de la Gazelle
quelques-unes des découvertes les plus
remarquables faites à Delphes par
l’Ecole Française d’Athènes 2. Les
fouilles sont loin d’êtres terminées et
nous réservent sans doute de nouvelles
surprises. Mais, parmi les sculptures
retrouvées jusqu’à présent, il en est
bien peu dont le public soit encore en
état d'apprécier toute l’importance. 11
faudra du temps avant que les étonnants
bas-reliefs du trésor des Siphniens
viennent occuper, dans l’opinion des
amateurs, la place qu'ils ont déjà prise
dans l’histoire de l’art. Cela tient à la
rareté insigne des sculpteurs de cette époque et de ce style, qui ne laissent
pas d’étonner, de dérouter même ceux qu'une longue familiarité avec les pein-
tures de vases de style sévère n’a pas initiés aux conventions de l’archaïsme.
Que cette frise soit parienne, comme le veut M. Furtwængler, ou argienne,
comme le soutient M. Ilomolle, on y sent partout l’influence de cet art
ionien qui nous est surtout connu aujourd’hui par les sarcophages peints de
1. Voir Gazette des Beaux-A rts,' 2e période, t. XXXI11, p. 413; t. XXXIV, p. 239;
t. XXXV, p. 331; t. XXXVII, p. CO; 3° période, t. I, p. 57; t. III, p. 331; t. IV,
p. 427; t. VI, p. 427; t. IX, p. 248; t. XI, p. 219; t. XII, p. 213.
2. Gazette des Beaux-Arts, 3e période, t. XII, p. 441 ; t. XIII, p. 207, 321.
DE
L’ART ANTIQUE
(douzième article1)
M. Ilomolle a bien voulu présenter
lui-même aux lecteurs de la Gazelle
quelques-unes des découvertes les plus
remarquables faites à Delphes par
l’Ecole Française d’Athènes 2. Les
fouilles sont loin d’êtres terminées et
nous réservent sans doute de nouvelles
surprises. Mais, parmi les sculptures
retrouvées jusqu’à présent, il en est
bien peu dont le public soit encore en
état d'apprécier toute l’importance. 11
faudra du temps avant que les étonnants
bas-reliefs du trésor des Siphniens
viennent occuper, dans l’opinion des
amateurs, la place qu'ils ont déjà prise
dans l’histoire de l’art. Cela tient à la
rareté insigne des sculpteurs de cette époque et de ce style, qui ne laissent
pas d’étonner, de dérouter même ceux qu'une longue familiarité avec les pein-
tures de vases de style sévère n’a pas initiés aux conventions de l’archaïsme.
Que cette frise soit parienne, comme le veut M. Furtwængler, ou argienne,
comme le soutient M. Ilomolle, on y sent partout l’influence de cet art
ionien qui nous est surtout connu aujourd’hui par les sarcophages peints de
1. Voir Gazette des Beaux-A rts,' 2e période, t. XXXI11, p. 413; t. XXXIV, p. 239;
t. XXXV, p. 331; t. XXXVII, p. CO; 3° période, t. I, p. 57; t. III, p. 331; t. IV,
p. 427; t. VI, p. 427; t. IX, p. 248; t. XI, p. 219; t. XII, p. 213.
2. Gazette des Beaux-Arts, 3e période, t. XII, p. 441 ; t. XIII, p. 207, 321.