CHRISTOPHE HUET
PEINTRE DE CHINOISERIES
ET D ANIMAUX
La mise en vente du château de Champs1 2 vient de ramener
l’attention sur un peintre généralement oublié de nos jours. Nous
voulons parler de Christophe Huet, dont ce château conserve l’un
des plus importants ouvrages, un des rares que le temps, rerum
tempus edax, destructeur surtout de ces œuvres légères, ait laissés
venir jusqu’à nous.
11 s’agit d'un salon peint de sujets chinois selon une mode
qui, comme on sait, se répandit, au siècle dernier, en d’innombrables
échantillons. Par une destinée singulière, ce Huet, qui jouit de son
temps d’une grande vogue, d’une réputation de « spécialiste », et
dont l’œuvre tient, dans l’art français, un-rang considérable, s’est
vu, en moins d’un demi-siècle, oublié, méconnu, confondu par le
commun des biographes avec d’autres peintres du même nom, si
bien qu’on peut le dire comme disparu de l’histoire. M. Gabillot3,
dans la savante étude par lui consacrée à Jean-Baptiste Huet et à
ses trois fils, fait mention, en passant, d’un Huet, qui est le nôtre et
dont il avoue ne rien connaître. D’autres, tels que Nagler, ont inséré
1. Nous rappelons à nos lecteurs que ce château, possédé jusqu’ici par M. San terre,
est devenu la propriété deM. Louis Cahen (d’Anvers).
2. Les Huet, Jean-Baptiste et ses trois fils, par M. G. Gabillot. Collection des
Artistes célèbres. Paris, librairie de l’Art.
— 3e PÉRIODE.
XIV.
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PEINTRE DE CHINOISERIES
ET D ANIMAUX
La mise en vente du château de Champs1 2 vient de ramener
l’attention sur un peintre généralement oublié de nos jours. Nous
voulons parler de Christophe Huet, dont ce château conserve l’un
des plus importants ouvrages, un des rares que le temps, rerum
tempus edax, destructeur surtout de ces œuvres légères, ait laissés
venir jusqu’à nous.
11 s’agit d'un salon peint de sujets chinois selon une mode
qui, comme on sait, se répandit, au siècle dernier, en d’innombrables
échantillons. Par une destinée singulière, ce Huet, qui jouit de son
temps d’une grande vogue, d’une réputation de « spécialiste », et
dont l’œuvre tient, dans l’art français, un-rang considérable, s’est
vu, en moins d’un demi-siècle, oublié, méconnu, confondu par le
commun des biographes avec d’autres peintres du même nom, si
bien qu’on peut le dire comme disparu de l’histoire. M. Gabillot3,
dans la savante étude par lui consacrée à Jean-Baptiste Huet et à
ses trois fils, fait mention, en passant, d’un Huet, qui est le nôtre et
dont il avoue ne rien connaître. D’autres, tels que Nagler, ont inséré
1. Nous rappelons à nos lecteurs que ce château, possédé jusqu’ici par M. San terre,
est devenu la propriété deM. Louis Cahen (d’Anvers).
2. Les Huet, Jean-Baptiste et ses trois fils, par M. G. Gabillot. Collection des
Artistes célèbres. Paris, librairie de l’Art.
— 3e PÉRIODE.
XIV.
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